Dimension de genre dans la formation en travail social

Année : 2007

Thème : Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative...

Type : Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative...

Auteur(s) :

GOFFINET Françoise (Belgique) – francoise.goffinet@iefh.belgique.be

Résumé :

Même si l’égalité des femmes et des hommes était déjà à l’ordre du jour du Traité de Rome (article 149) il y a maintenant cinquante ans, en Belgique, comme dans de nombreux pays, il a fallu attendre la dernière décennie du vingtième siècle pour voir se mettre en place des politiques en la matière.

En Belgique, le niveau fédéral avance : exemple la loi du 12 janvier 2007 (MB 12/02/2007) sur le gender maimstreaming, qui succède à la loi dite « Pekin » du 6 mars 1996. La question du genre devra désormais être prise en compte tout au long du processus décisionnel opérationnel. Chaque mesure, chaque action sera désormais évaluée avant sa mise en œuvre afin d'étudier l'effet qu'elle risque de produire sur l'égalité entre les femmes et les hommes, et ainsi d'éviter ou de corriger d'éventuels effets pervers.

Néanmoins en matière de formation, tant initiale que continuée, la dimension de genre est absente, du moins du côté francophone en Belgique. Les "women's studies" se développent peu; cela reste trop souvent des cours à option comme la très récente "mineure en genre" à l'UCL.
Dans le cadre du second Plan d’Action National de lutte contre la violence entre partenaires (PAN 2004-2007), deux recherches ont été réalisées sur la formation des professionnels en la matière.
En 2001, la Ministre en charge de l’Egalité a souhaité, dans le cadre du PAN non seulement coordonner les différentes actions existantes depuis une dizaine d’années mais aussi que chaque département (re)prenne en main les mesures dans le cadre de ses compétences. Cela veut dire que le Ministère de l’Intérieur s’occupe de la formation de tous les policiers ; c’est-à-dire que ce n’est plus le service de l’égalité qui s’en charge, de manière extérieure et sporadique.
Ce plan d’action est réalisé tant par les Ministres fédéraux (Egalité, Justice, Intérieur et Santé et Affaires sociales) et leur administration que par les Ministres et administrations concernées dans les entités fédérées.
Tant du côté francophone que néerlandophone, ces deux recherches ont montré que les formations existantes sur le thème de la « violence conjugale » (ou domestique pour reprendre le vocabulaire de la campagne du Conseil de l’Europe), et plus globalement sur l’égalité des femmes et des hommes, étaient des formations en cours d’emploi, sur base volontaire et personnelle et qu’aucun professionnel, qu’il soit médecin, travailleur social, infirmier, policier, avocat, magistrat, n’a bénéficié d’une quelconque sensibilisation dans le cadre de sa formation de base.
Par ailleurs, on peut se poser la question de l'égalité dans l'emploi, dans un secteur essentiellement féminin. Oserait-on la caricature suivante : la présence des hommes est égal à la part des hommes dans le travail familial et ménager ?
Vu cette présence importante des femmes, on peut se poser la question de l'utilisation des mesures existantes en matière d'égalité : rapport annuel sur l'égalité des chances entre les femmes et les hommes, bilan social, égalité de salaire, etc. Ces mesures permettent notamment de s'interroger sur l'accès des femmes aux formations en cours d'emploi ou les mesures développées par les employeurs pour favoriser une meilleure articulation vie professionnelle – vie privée.
Il est important de connaître ce qui existe en matière d'égalité des femmes et des hommes chez nous mais aussi les "bonnes pratiques" d'ailleurs.

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