COUTURIER Yves (France) – Yves.Couturier@usherbrooke.ca
LACASSE-BEDARD Joanie (France)
GAGNON Dominique (Canada) – Dominique.gagnon2@uqat.ca

L’allongement de l’espérance de vie, tout comme la durée de la vie en perte d’autonomie et l’augmentation de la prévalence de problèmes de santé et sociaux de longue durée appellent une transformation de la réponse aux besoins de la population vieillissante.
L’organisation des services doit en effet évoluer d’un modèle hospitalo-centrique voué aux soins aigus vers un modèle domicilo-centrique adapté aux problèmes socio-sanitaires chroniques et complexes.
Ce recentrage sur les milieux de vie provoque une multiplication des lieux de prestation des services (publics, privés ou associatifs) qui exige l’élaboration de dispositifs de coordination pour assurer une plus grande continuité des services.
Il existe trois formes de continuité : 1) informationnelle, 2) d’approche et 3) relationnelle. Si l’on peut mesurer les flux d’informations et la cohérence des interventions, la continuité relationnelle est moins bien documentée.
Cet article rend compte des résultats d’une étude exploratoire ayant pour objectif d’identifier les attributs attendus de la continuité relationnelle pour les acteurs impliqués dans l’organisation des services auprès de personnes âgées en perte d’autonomie. Pour ce faire, nous avons réalisé des entretiens compréhensifs auprès d’intervenants, de gestionnaires, de proches aidants et d’usagers (n=27), entretiens qui ont fait l’objet d’une analyse de contenu. Si les proches aidants et les usagers insistent davantage sur la dimension psychoaffective de cette relation, pour les intervenants, elle permet surtout que le service rendu soit le plus adéquat possible aux besoins de l’usager. Du point de ce dernier, elle n’est pas le fait d’un professionnel en particulier, mais bien d’un collectif de travail.

COUTURIER Yves, LACASSE-BEDARD Joanie, GAGNON Dominique, CARRIER Sébastien