KOFFI Aboua Joseph (Côte d'Ivoire) – abouajo@yahoo.fr

Le 30 Septembre 1990 à New York a été proclamée la déclaration mondiale en faveur de la survie, de la protection et du développement de l’enfant. Cette déclaration, qui vise la petite enfance, surtout des couches défavorisées, a été ratifiée par la République de Côte d’Ivoire. Pour sa mise en application elle a fait l’objet d’un programme de réformes de l’éducation préscolaire. Ces reformes ont abouti à la création de Centres d’Action Communautaire pour l’Enfance (C.A.C.E.). Le CACE est un centre d’éducation préscolaire pour enfants défavorisés. Il est créé à la demande du gouvernement ou des communautés. Il est aussi un pan de la formation des Educateurs préscolaires. Les étudiants en fin de formation du cycle des Educateurs Préscolaires sont les premiers acteurs pour l’installation du centre. Ils s’appuient sur les habitants de la communauté. L’installation du CACE est l’une des occasions données aux étudiants, pendant leur stage de six mois, pour mettre en pratique les connaissances théoriques acquises pendant les deux ans de formation théorique.
Pendant le stage ou le processus d’installation du centre, les étudiants sont suivis par des professionnels, qui ne sont que des guides, et non des participants aux activités. Les étudiants doivent obtenir l’implication des parents dans les activités relatives au centre, solliciter l’aide de partenaires (ONG, Agences de financement, etc.). Le centre, une fois installé, l’Etat y affecte des Fonctionnaires Educateurs Préscolaires. Ces derniers sont chargés d’animer et de gérer le centre, avec l’aide de la communauté. Il s’agit, pour eux, de suivre aux plans sanitaire, nutritionnel et éducatif les enfants d’âge préscolaire. En outre, au niveau des parents, ils procèdent à l’éducation en matière de prise en charge de la petite enfance.
Les résultats obtenus dans les localités bénéficiaires donnent une satisfaction aussi bien chez les enfants, les parents que chez les partenaires.
De 1992 à ce jour, nous avons 53 CACE fonctionnels, avec un minimum de 100 enfants par centre. Vu l’intérêt que suscitent les CACE dans les localités décentralisées, il serait souhaitable que l’on démocratise l’installation des CACE.