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COMMUNIER Hélène (France) – helene.communier@irts-bretagne.fr
ROUZEAU Marc (France) – marcrouzeau7@gmail.com

L’apparition récente et assez massive d’initiatives se rapportant, des deux côtés de l’Atlantique, à la terminologie de la "Réussite éducative" (RE) est analysée en partant du cas français et en introduisant une perspective comparative avec le Québec.
Lancé en 2005 dans le cadre de la politique française en faveur des banlieues, le "Programme de réussite éducative" (PRE) confie désormais des prises en charge individualisées aux équipes municipales. Dès lors, la proximité du politique, l’importance des mobilisations budgétaires ainsi que les emplois créés à cet échelon interrogent fortement les programmes socioéducatifs déjà en place et peuvent faire craindre à un plus grand contrôle social. Face à cette « controverse », nous avons fait le choix de référer explicitement la formation nationale des coordonnateurs de PRE et la recherche action à laquelle nous contribuons, aux principes du travail social.
Ce "nouveau problème public" se structure concomitamment en France et au Québec et les trois récents voyages d'études que nous avons animés dans ce pays font apparaître des enjeux transnationaux ainsi que toute une série d’ambiguïtés : repérage précoce des enfants en situation de fragilité et activation des compétences parentales en particulier dans les milieux populaires, apports de la recherche scientifique et recours à l'évaluation, référentiels professionnels se structurant en référence à l’entreprenariat et au marketing social.
En définitive, cette contribution envisage comment, en France et au Québec, la mise sur agenda du décrochage scolaire et la promotion de la réussite éducative renseignent sur les phénomènes de reconstitution des secteurs professionnels mobilisées autour de la question éducative et sociale : travail social, psychoéducation, éducation prioritaire, éducation populaire….