Mutations socio-économiques et intervention sociale en Tunisie : du développement social à la promotion sociale
Année : 2009
Thème :
Type :
Auteur(s) :
OULED ABALLAH Belaid (France)
Résumé :
D’après les données statistiques, la population Tunisienne est estimée à 9.910.872 habitants en 2004 (4.965.435 de sexe masculin et 4.945.437 de sexe féminin), avec une croissance démographique annuelle de 1,21 %. La jeunesse représente environ 50 % de la population âgée de moins de 20 ans.
L’exode rural a touché certaines régions surtout de l’Ouest, en 1996 et 1997. Le taux d’urbanisation est ainsi passé de 40 à 63%. L’émigration a touché toutes les régions, notamment le nord-ouest et le sud.
Depuis l’indépendance en 1956, la Tunisie a donc opté pour la promotion de ses ressources humaines pour assurer son développement.
Une analyse rétrospective révèle des changements des politiques économiques et sociales adoptées.
En effet, actuellement la Tunisie est en train de se transformer d’une économie protégée en une économie nouvellement industrialisée et ouverte afin d’encourager les investissements directs de l’étranger, mais en renforçant une politique sociale capable de prévenir contre les effets néfastes de la conjoncture économique nationale et internationale qui touchent surtout les couches les plus vulnérables.
Dès le premier plan de développement l’orientation fondamentale a été donnée vers les services sociaux, l’habitat, l’éducation de base, la formation des cadres.
Dans un rapport intitulé [10 ans de promotion sociale 1956-1966] nous pouvons dégager les tentatives de bien cerner la place des programmes sociaux et structures sociales.
Selon les rapports administratifs d’évaluation de plans de développement [8,9et 10] les services sociaux occupent une place plus importante dans le développement socio-économique de la Tunisie.
Les mutations socio-économiques caractérisées surtout par le programme d’ajustement structurel (PAS). Le processus de libéralisation et de privatisation a été poursuivi durant les années 90 (changement du rôle de l’état; licenciement des travailleurs, problème de chômage des jeunes surtout des diplômés de l’enseignement supérieur).
Malgré ces effets néfastes, des importants acquis sociaux, une réduction du taux de pauvreté (4,2% en 2000 contre 6,2% en 1995) et une régression du taux d’analphabétisme (46,2% en 1984 à 24,7% en 2001).
L’analyse rétrospective et actuelle de la situation socio-économique de la Tunisie permet de constater l’adéquation entre l’économique et le social. Cette situation est caractérisée par un changement structurel assurant la participation des composantes de l’économie sociale et de la société.
Comment les mutations socio-économiques ont influencé la politique sociale tunisienne (programmes et structures) passant du développement social à la promotion sociale ?
Comment les mutations socio-économiques ont influencé la formation des travailleurs sociaux ?
Comment les mutations socio-économiques ont influencé le statut particulier des travailleurs sociaux (tâches, fonctions et rôles..) ?
Le corps des travailleurs sociaux devient un corps commun des administrations et entreprises publiques, les rôles vont changer et la population aussi. Ajoutons l’émergence de professions libérales en service social.
Mots clés :
← Retour à la liste des articles