Questions sur les présupposés culturels de l’entretien individuel de travail social

Année : 2009

Thème :

Type :

Auteur(s) :

SCARPA Robert (France)

Résumé :

Parmi les référentiels de l’intervention sociale transmis par les formateurs et les enseignants, on trouve quatre éléments qui fondent une grande part des pratiques concrètes utilisées par les professionnels sur le terrain social.
Il s’agit de la pratique de (1) l’entretien individuel, à l’intérieur duquel on demande à l’usager d’avoir (2) un projet personnel. Idéalement, le travailleur social utilise la stratégie de (3) l’intervention non-directive d’inspiration rogérienne afin de favoriser l’autonomie et la responsabilisation de l’usager. Par ailleurs, cette démarche utilise en background (4) la pyramide des besoins de Maslow dans laquelle, entre autres, les besoins physiologiques et de sécurité s’avèrent primordiaux par rapport aux liens sociaux.
Cette stratégie d’intervention est profondément ancrée dans une vision du monde spécifique, celle de la culture occidentale des pays les plus industrialisés où sont hautement valorisés l’individualisme, l’autonomie, l’orientation vers le futur, le changement et à laquelle se rattache, depuis la révolution industrielle, une hiérarchisation particulière des besoins.
Cet outil d’intervention privilégié que constitue l’entretien individuel peut-il dès lors être utilisé de la même manière dans toute l’Europe, d’Oslo à Athènes et de Lisbonne à Budapest ?
Peut-il être employé de la même manière en Europe avec des populations immigrées provenant d’autres continents tels l’Asie, l’Afrique subsaharienne ou le Maghreb ?
Peut-on en faire usage dans les pays du Maghreb et d’Afrique noire de la même manière qu’en Europe avec des populations urbaines ou rurales, autochtones ou étrangères ?
Si la réponse à ces questions est négative ou nuancée, quelles seraient alors les alternatives possibles ?

Mots clés :


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