BEN HMIDA Moez (Tunisie) – mbhconseil2000@yahoo.fr

Dans le cadre de recherche de relation entre référentiels d’encadrement et d’insertion sociale des enfants en danger et déviants vivant dans la rue et les pratiques professionnelles des travailleurs sociaux dans les centres de défense et de réinsertion sociale en Tunisie, on espère dans cette étude dévoiler les écarts entre les référentiels de la politique sociale auprès de ces enfants et les pratiques professionnelles des intervenants sociaux dans les centres de défense et de réinsertion sociale auprès des enfants vivant dans la rue.
Dans une deuxième étape nous prévoyons une analyse du plan des activités mises en place par cette institution sociale pour l’encadrement et l’insertion des enfants vivant dans la rue, et son adaptabilité avec les réels besoins de la population étudiée.
Le problème des enfants vivant dans la rue est un phénomène social très préoccupant et innovant, cette réalité n’a pas de frontière aujourd’hui.
Elle a subi des mutations diverses et s’est davantage complexifiée par une constellation de facteurs macro sociaux récurrents ou émergents. Le constat qui se dégage est l’augmentation du phénomène, doublée de la précocité de l’âge d’entrée dans la rue, et la tendance à l’enracinement d’un grand nombre d’enfants dans cet espace social dans des zones urbaines défavorisées.
Face à cette situation, on est en droit d’interroger non seulement la stratégie d’intervention sociale instaurée depuis 2002 dans les centres de défense et de réinsertion sociale mais surtout les logiques sociales qui déterminent ce phénomène.
Cette étude va essayer donc de comprendre les spécificités des référentiels d’encadrement et d’insertion sociale des enfants vivant dans la rue, les champs d’intervention des centres de défense et de réinsertion sociale auprès de cette population, et le degré de satisfaction de la population cible. Alors quel rôle peut jouer l’action de service social pour réintégrer ces enfants et les protéger de la déviance ou de tout autre danger menaçant la sécurité et le bien être social?
Et dans quelle mesure les enfants vivant dans la rue arrivent à assurer leur intégration comme appréhendé dans les référentiels sans générer des phénomènes de marginalisation et d’exclusion ?