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Compétences et besoins de formation des intervenants sociaux sur le syndrome d’alcoolisation fœtale : où en sommes-nous au Québec ?

Année : 2007

Thème : Autre

Type : Autre

Auteur(s) :

BOUCHARD Véronique (France) – veroniqueb01@hotmail.com
MALTAIS Danielle (Canada) – danielle_maltais@uqac.ca

Résumé :

Le syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) est un diagnostic médical qui renvoie à un ensemble précis d’anomalies liées à la consommation d’alcool pendant la grossesse. L’incidence du SAF au Canada a été estimée à 1-3 pour 1000 naissances vivantes (Agence de santé publique du Canada, 2005) tandis qu’en France, elle est évaluée à 1 à 3.5 pour 1000 naissances (Gorwood, 2004). Cette problématique constitue d’ailleurs l’une des principales causes de déficience intellectuelle dans le monde, en plus d’anomalies structurales, anatomiques et cognitives permanentes (Société Canadienne de Pédiatrie, 2002). De nombreux ouvrages mentionnent des lacunes existantes dans la formation des intervenants sociaux et médicaux face à l’alcoolisation fœtale tant au niveau du diagnostic que de l’intervention.
La présente communication présente les faits saillants d’une étude qualitative réalisée auprès des intervenants sociaux des Centres Jeunesse du Saguenay-Lac-St-Jean (Québec, Canada) qui visait à dresser les difficultés qu’ils vivent dans leur pratique auprès des jeunes et de leurs proches, ainsi que le portrait de leurs connaissances et de leurs compétences sur le syndrome d’alcoolisation fœtale. Les résultats démontrent que les répondants vivent des difficultés en ce qui a trait à l’obtention d’un diagnostic précis du SAF par les intervenants de la santé. De plus, les intervenants sociaux rencontrés ne se sentent pas en mesure d’aider efficacement ni l’enfant, ni les parents, ni la famille d’accueil en raison de leur manque de connaissance sur le SAF. Les répondants manquent de connaissance sur la problématique du SAF, particulièrement en ce qui a trait aux critères diagnostiques, à son incidence, à la terminologie associée et sur les risques de la consommation d’alcool durant la grossesse. La majorité des intervenants sociaux (7/8) reconnaissent avoir besoin d’une formation complète sur le SAF. Ils citent plusieurs thèmes qu’ils aimeraient approfondir dont les symptômes et les impacts du SAF, la prévention et le dépistage ainsi que les outils d’intervention appropriés au SAF. 
Les résultats de cette étude se veulent une source d'information privilégiée dans le cadre de la mise en place d'un programme structuré de formation répondant aux besoins spécifiques des intervenants sociaux qui ont ou qui auront à côtoyer des enfants souffrant du syndrome d’alcoolisation fœtale et leurs proches.

Mots clés :


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