La création d’une filière de qualification aux métiers de l'intervention sociale. Les enjeux institutionnels dans la construction des diplômes du social.

Année : 2007

Thème : Autre

Type : Autre

Auteur(s) :

CHARASSE David (France)
CHEVAL Brigitte (France)
DUGUÉ Elisabeth (France) – elisabeth.dugue@cnam.fr

Résumé :

La communication s’inscrit dans l’axe « Evolutions du champ de la formation ». Elle présentera la création d’une filière de formation préparant aux métiers de l’intervention sociale. Depuis une vingtaine d’années, les politiques sociales ont contribué à élargir le champ professionnel du travail social en faisant surgir sur ses marges un ensemble mouvant d’emplois en voie de professionnalisation. Or, pendant longtemps, la formation initiale ou continue de ces nouveaux professionnels n’a pas été prise en charge par les appareils de formation : centres de formation au travail social et universités. C’est pour répondre à ce constat que s’est progressivement montée une filière de formation (Bac + 2, licence professionnelle, master en préparation) associant une école de travail social - l’Etsup (Ecole supérieure de travail social) - et le Cnam (Conservatoire national des arts et métiers). Elle s’adresse essentiellement à des salariés, ayant parfois une longue expérience des pratiques d’intervention sociale mais dépourvus de diplômes. La construction d’une telle filière devrait participer à la structuration d’un champ professionnel encore peu régulé et à la construction  d’une culture commune favorisant l’harmonisation de pratiques souvent disparates.
La communication s’attachera à analyser deux points.
En retraçant l’historique de la construction des diplômes de premier cycle, on montrera comment leur élaboration a confronté les deux établissements à deux sortes de questions : d’une part il a fallu positionner les diplômes par rapport aux transformations en cours dans le monde du travail social (articulation entre diplôme du travail social, diplôme de l’insertion et nouveaux emplois émergents, tels que les emplois de médiation ou les postes liés aux reconfigurations organisationnelles dans les services sociaux, associations ou sociétés mutuelles) ; d’autre part il a fallu également définir les postes auxquels correspondaient les niveaux de sortie en tenant compte des diplômes "canoniques" du travail social mais aussi du mouvement en cours dans les Universités ( le passage au LMD entraîne en effet une sortie au niveau Bac + 3, ce qui oblige à rechercher une nouvelle articulation avec les modes d’organisation et les systèmes de classification professionnels).
Par ailleurs on présentera les modalités pédagogiques par lesquelles les deux établissements ont mobilisé leurs ressources complémentaires pour répondre aux besoins spécifiques des étudiants en cours d’emploi (VAE, diversification des parcours, reconnaissances mutuelles de leurs unités d’enseignement).

Mots clés :


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