Pratiques de formation et pratiques d’intervention en travail social dans un contexte de diversité culturelle : recadrage conceptuel et études de cas

Année : 2007

Thème : Autre

Type : Autre

Auteur(s) :

DELESSERT Yves (Suisse) – yves.delessert@hesge.ch
JIMENEZ Jean-Daniel (France)

Résumé :

A la fin de l’année 2006 paraissait le dernier numéro de « Repère social »[1], revue d’information sociale romande éditée par l’Hospice général[2]. Née en 1976 d’une initiative de travailleurs sociaux, « Repère social » s’éteint donc, sacrifié sur l’hôtel des économies budgétaires requises par le Canton de Genève.
La rédaction de la revue a choisi, pour son dernier numéro, de donner la parole à des travailleurs sociaux afin qu’ils s’expriment sur leur métier. Parmi les thèmes abordés, des concepts historiques ressortent : justice sociale, humanisme, vocation, militance, empathie, écoute, respect. D’autres, plus récents, émergent : management, rentabilité, efficience, responsabilité individuelle, contractualisation. Associés à la perte de reconnaissance des professions du social, ils questionnent. Un certain désarroi se fait sentir, une identité professionnelle est mise à mal. Et pour cause, ces concepts, issus des thèses de la Nouvelle gestion publique (New public management : NPM), se sont, depuis les années 1990, petit à petit, imposés à tous : la Nouvelle gestion publique, sans dire son nom, est omniprésente dans les organisations sociales. Les organismes de formation des futurs professionnels ne sont pas épargnés. Le développement des Hautes Ecoles Spécialisées en Suisse sur la base des exigences européennes en est un exemple frappant.
Notre contribution au congrès de Namur se base sur la thèse suivante : il n’y a pas de mutations des pratiques sociales à proprement parlé. Mais il y a, bel et bien, une mutation des cadres organisationnels dans lesquels ces pratiques se déroulent. Partant de cette thèse, il s’agit de nous questionner sur les apports contenus dans nos plans de formation permettant à nos étudiants de se situer et d’agir au sein de ces organisations. Notre contribution se propose de questionner les thèses du NPM, et plus particulièrement un de ses éléments clé, le contrat. Contrat entre l’Etat et ses services administratifs, contrat entre l’Etat et les organisations sociales qu’il subventionne, contrat des organisations sociales entre elles, contrat entre les organismes sociaux et leurs « clients », pour reprendre un autre concept clé du NPM. Notre contribution s’attardera plus particulièrement sur ce dernier cas de figure. La question, in fine, portera sur le plan cadre de formation en travail social. Nous tenterons de réfléchir en quoi ce plan cadre « arment » nos étudiants en travail social à comprendre et agir dans les nouveaux contextes professionnels imprégnés du NPM, ceci en respectant le code de déontologie du travail social.

Mots clés :


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