Identifier et développer des pratiques du type médiation pédagogique au moyen de l’analyse de l'activité : une formation pour renforcer la professionnalité
Année : 2013
Thème : Afin de renforcer les compétences de professionnel-le-s du travail social travaillant dans un organisme visant l’insertion socioprofessionnelle de jeunes, une formation fondée sur le modèle de l’analyse de l’activité est mise sur pied. Elle vise l’identification des pratiques et à renforcer l’articulation théorie-pratique en s’appuyant notamment sur le concept de la médiation pédagogique.
Type : Analyse d'expérience : d'intervention, de formation, de recherche...
Auteur(s) :
LORENZ COTTAGNOUD Susanne (Suisse) – susanne.lorenz@hevs.ch
PIGNAT Samuel (Suisse) – samuel.pignat@orif.ch
ROSSIER Pierre-André (Suisse) – pierre-andre.rossier@orif.ch
PIGNAT Samuel (Suisse) – samuel.pignat@orif.ch
ROSSIER Pierre-André (Suisse) – pierre-andre.rossier@orif.ch
Résumé :
L’Orif (Organisation romande d’intégration et de formation professionnelle) réalise des mesures en faveur de l’intégration socioprofessionnelle. Orif Sion dispense à des adolescent-e-s souffrant de déficiences intellectuelles, motrices et/ou comportementales, des formations qualifiantes qui promeuvent l’intégration par une approche globale du développement des compétences professionnelles, sociales, émotionnelles et relationnelles. En raison des besoins éducatifs spécifiques des jeunes accueillis, une équipe pluridisciplinaire offre un programme de formation (cours, ateliers, stages, chantiers, etc.) et de développement personnel et social (encadrement social et éducatif), complété par un enseignement spécialisé. Pour mieux répondre au mandat de l'Orif, le site de Sion a développé un concept pédagogique, qui prescrit un processus respectueux des besoins des jeunes en formation et vise l’adaptation des conditions d’apprentissage aux potentiels et limites de ces derniers. La médiation pédagogique constitue la pierre angulaire de ce concept, qui renforce le rôle de formateur des intervenant-e-s sociaux.
La seule transmission des connaissances ne favorise pas le développement de compétences permettant de surmonter les difficultés d’apprentissage et/ou des impasses liées au manque d’estime de soi, à la perception des autres ou de l’environnement. La médiation pédagogique poursuit l’objectif que les apprenant-e-s comprennent, avec l’aide d’intervenant-e-s, leur manière d’interagir avec leur environnement et développent un nouveau rapport au savoir et à la manière de se l’approprier (Vygotski, 1997). Diverses stratégies visent la réflexion et l’actualisation des connaissances spécifiques. Lorsque le développement est entravé, ces stratégies cherchent à questionner la manière de concevoir les situations et/ou les activités. Le rôle des intervenant-e-s consiste à créer l’espace de médiation où se discutera notamment la manière d’appréhender l’apprentissage. Ce changement de paradigme implique que les professionnel-le-s prennent en compte les potentialités et les limites des apprenant-e-s et individualisent le soutien éducatif. Ils et elles le feront en rendant le savoir accessible et en proposant des activités adaptées et susceptibles de contourner les situations de handicap. La médiation pédagogique vise ainsi à réduire le risque d’échec. Ce processus soutient l’implication des jeunes dans le processus de formation. Ces derniers mobiliseront leur capacité à réfléchir et à multiplier les stratégies d’acquisition des savoirs, et exploreront ce que Vygotsky (1997) nomme la zone proximale de développement. Ce processus renforce la responsabilité dans la construction du savoir et dans le développement d’habilités et aptitudes susceptibles de dépasser les impasses. Ces apprentissages consolident non seulement la confiance en soi et la résilience face aux difficultés, mais aussi le sentiment d’efficacité et l’autonomie.
Pour renforcer les compétences professionnelles et favoriser la transposition du concept pédagogique, le centre de Sion réalise une formation qui débutera en 2013. Elle se fonde sur le modèle de l’analyse de l’activité. Un groupe de professionnel-le-s analysera des séquences représentatives de la pratique pour identifier les pratiques instituées et les improvisations, de même que le sens attribué à l’activité et la manière « d’investir » l’interaction avec l’adolescent-e en formation. La confrontation à des enregistrements vidéo de situations représentatives pour la pratique vise l’identification des liens entre l’activité réelle et la médiation pédagogique. Il s’agit de promouvoir l’alternance théorie-pratique en situation et de renforcer par ce biais une pratique réflexive, fondement de la professionnalité.
Cette communication vise à rendre compte du déroulement de la formation ainsi que les premiers constats qui mettent en évidence le processus d’appropriation d’un savoir théorique par les professionnel-le-s.
La seule transmission des connaissances ne favorise pas le développement de compétences permettant de surmonter les difficultés d’apprentissage et/ou des impasses liées au manque d’estime de soi, à la perception des autres ou de l’environnement. La médiation pédagogique poursuit l’objectif que les apprenant-e-s comprennent, avec l’aide d’intervenant-e-s, leur manière d’interagir avec leur environnement et développent un nouveau rapport au savoir et à la manière de se l’approprier (Vygotski, 1997). Diverses stratégies visent la réflexion et l’actualisation des connaissances spécifiques. Lorsque le développement est entravé, ces stratégies cherchent à questionner la manière de concevoir les situations et/ou les activités. Le rôle des intervenant-e-s consiste à créer l’espace de médiation où se discutera notamment la manière d’appréhender l’apprentissage. Ce changement de paradigme implique que les professionnel-le-s prennent en compte les potentialités et les limites des apprenant-e-s et individualisent le soutien éducatif. Ils et elles le feront en rendant le savoir accessible et en proposant des activités adaptées et susceptibles de contourner les situations de handicap. La médiation pédagogique vise ainsi à réduire le risque d’échec. Ce processus soutient l’implication des jeunes dans le processus de formation. Ces derniers mobiliseront leur capacité à réfléchir et à multiplier les stratégies d’acquisition des savoirs, et exploreront ce que Vygotsky (1997) nomme la zone proximale de développement. Ce processus renforce la responsabilité dans la construction du savoir et dans le développement d’habilités et aptitudes susceptibles de dépasser les impasses. Ces apprentissages consolident non seulement la confiance en soi et la résilience face aux difficultés, mais aussi le sentiment d’efficacité et l’autonomie.
Pour renforcer les compétences professionnelles et favoriser la transposition du concept pédagogique, le centre de Sion réalise une formation qui débutera en 2013. Elle se fonde sur le modèle de l’analyse de l’activité. Un groupe de professionnel-le-s analysera des séquences représentatives de la pratique pour identifier les pratiques instituées et les improvisations, de même que le sens attribué à l’activité et la manière « d’investir » l’interaction avec l’adolescent-e en formation. La confrontation à des enregistrements vidéo de situations représentatives pour la pratique vise l’identification des liens entre l’activité réelle et la médiation pédagogique. Il s’agit de promouvoir l’alternance théorie-pratique en situation et de renforcer par ce biais une pratique réflexive, fondement de la professionnalité.
Cette communication vise à rendre compte du déroulement de la formation ainsi que les premiers constats qui mettent en évidence le processus d’appropriation d’un savoir théorique par les professionnel-le-s.
Mots clés :
Formation, Intervention sociale et travail social, Intégration, Médiation pédagogique
Pratique réflexive
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