Analyse et évaluation des pratiques professionnelles : l’intérêt de la coopération entre chercheurs et praticiens
Année : 2013
Thème : Analyse d'expérience : d'intervention, de formation, de recherche...
Type : Analyse d'expérience : d'intervention, de formation, de recherche...
Auteur(s) :
ROUSSEAU Patrick (France) – rousseaupatrick@wanadoo.fr
FABLET Dominique (France)
FABLET Dominique (France)
Résumé :
L’analyse et l’évaluation des pratiques professionnelles suscite de plus en plus d’intérêt tant dans les milieux de la recherche que dans ceux des praticiens du social. En témoigne l’augmentation importante des travaux de recherches et d’études, qui, sous diverses appellations : recherche-action, recherche-intervention, recherche participative, recherche collaborative… mettent peu ou prou l’accent sur l’intérêt d’une coopération entre chercheurs et praticiens. Ce sont ces aspects qu’il nous importe de traiter dans cette communication à deux voix en prenant appui sur deux études.
La première étude, toujours en cours, est menée dans un Institut Thérapeutique Éducatif et Pédagogique (ITEP) au sein duquel une recherche-action a été engagée depuis deux ans. Intitulée « Appréhender autrement les phénomènes de violence au sein des Instituts thérapeutiques, éducatif et pédagogique ? », cette recherche-action associe quatre ITEP de la région Centre au Centre Jeunesse de Québec – Institut Universitaire. Il s’agit, selon l’expression de Patrice Leguy , d’une « recherche appliquée et impliquée. Appliquée, car elle part des questions du terrain, des équipes et des directions pour tenter de résoudre un problème. Impliquée, car elle veut mobiliser l’ensemble des acteurs de l’établissement dans la construction des savoirs à mobiliser et des réponses » (2011, p. 52). S’agissant d’implication, c’est précisément ce qui est exploré à l’aide d’entretiens réalisés auprès d’un échantillon de professionnels engagés dans la démarche. Ceux-ci ont permis d’appréhender comment cette posture de praticien chercheur interfère avec leur pratique professionnelle en général et leur gestion des phénomènes de violence en particulier, notamment au regard de ce qui a initialement motivé cette initiative. La recherche-action ne se substituant pas à l’évaluation interne engagée dans l’ITEP, ce versant d’une approche comparée des deux démarches a également été analysé.
La deuxième étude, initiée par l’association Famille et Cité (2011), a consisté à faire appel à deux formateurs et chercheurs ayant réalisé des recherches et des études dans le champ des interventions socio-éducatives (Breugnot, 2011 ; Fablet, 2010), afin d’aider les technicien(ne)s de l’intervention sociale et familiale (TISF) à formaliser leurs pratiques d’accompagnement éducatif des familles dans le cadre de mesures de protection de l’enfance.
Témoignant d’un processus participatif, l’enquête s’est déroulée en prenant appui sur l’explicitation des pratiques par les professionnels eux-mêmes.
À partir de ces deux exemples, on cherchera à caractériser les orientations de travail et les démarches poursuivies, qui associent de façon différenciée production de connaissances et intervention, et à mettre en évidence leur intérêt et leurs limites.
La première étude, toujours en cours, est menée dans un Institut Thérapeutique Éducatif et Pédagogique (ITEP) au sein duquel une recherche-action a été engagée depuis deux ans. Intitulée « Appréhender autrement les phénomènes de violence au sein des Instituts thérapeutiques, éducatif et pédagogique ? », cette recherche-action associe quatre ITEP de la région Centre au Centre Jeunesse de Québec – Institut Universitaire. Il s’agit, selon l’expression de Patrice Leguy , d’une « recherche appliquée et impliquée. Appliquée, car elle part des questions du terrain, des équipes et des directions pour tenter de résoudre un problème. Impliquée, car elle veut mobiliser l’ensemble des acteurs de l’établissement dans la construction des savoirs à mobiliser et des réponses » (2011, p. 52). S’agissant d’implication, c’est précisément ce qui est exploré à l’aide d’entretiens réalisés auprès d’un échantillon de professionnels engagés dans la démarche. Ceux-ci ont permis d’appréhender comment cette posture de praticien chercheur interfère avec leur pratique professionnelle en général et leur gestion des phénomènes de violence en particulier, notamment au regard de ce qui a initialement motivé cette initiative. La recherche-action ne se substituant pas à l’évaluation interne engagée dans l’ITEP, ce versant d’une approche comparée des deux démarches a également été analysé.
La deuxième étude, initiée par l’association Famille et Cité (2011), a consisté à faire appel à deux formateurs et chercheurs ayant réalisé des recherches et des études dans le champ des interventions socio-éducatives (Breugnot, 2011 ; Fablet, 2010), afin d’aider les technicien(ne)s de l’intervention sociale et familiale (TISF) à formaliser leurs pratiques d’accompagnement éducatif des familles dans le cadre de mesures de protection de l’enfance.
Témoignant d’un processus participatif, l’enquête s’est déroulée en prenant appui sur l’explicitation des pratiques par les professionnels eux-mêmes.
À partir de ces deux exemples, on cherchera à caractériser les orientations de travail et les démarches poursuivies, qui associent de façon différenciée production de connaissances et intervention, et à mettre en évidence leur intérêt et leurs limites.
Mots clés :
Recherche-action, Evaluation, Savoir-faire, Analyse des pratiques
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