BEN AMOR Monia (Tunisie) – moniabenamor@ymail.com

Les associations en Tunisie occupent une place privilégiée d’une part, par l’importance du rôle qu’elles jouent dans la promotion des valeurs de développement et de solidarité et d’autre part, dans la concrétisation des valeurs de citoyenneté et de participation à la vie publique.
Le tissu associatif se compose essentiellement d’associations dans divers domaines. Elles étaient organisées par la Loi N°59-154 du 7 novembre 1959 relative aux associations. Après le 14 janvier 2011, un nouveau cadre juridique des associations a vu le jour à travers la promulgation du Décret Loi N° 88 du 24 septembre 2011, organisant les associations.
La main mise de l’ex-parti unique en Tunisie. Il s’est accaparé tous les organismes vitaux durant 23 ans d’affilée. Ceci explique que l’effervescence qui anime actuellement la société civile est plus vivace que jamais. Chose naturelle, après une longue privation des citoyens de l’un de leurs droits les plus essentiels, c’est une manière de s’intéresser et de contribuer à la construction le pays.
En tant qu’administrateurs-conseillers en service social, nous avons voulu mettre l’accent sur la situation des associations à caractère social. Nous sommes témoins privilégiés car nous avons travaillé à la sous-direction des associations au sein de la Direction Générale de la Promotion Sociale, sous la tutelle du Ministère des Affaires Sociales Tunisienne.
Nous avons suivi le changement du cadre juridique organisant les associations après le 14 janvier 2011. A travers notre communication, nous allons évoquer l'explosion de créations des associations à caractère social après la chute de l’ancien régime politique, notamment suite à la promulgation du Décret Loi N° 88 du 24 septembre 2011.
Le nombre de ce type d’association en 2010 était de 597. Il est passé à 1084 associations à la fin de l’année 2011 et à 1476 au mois de juin 2012.
En fait, les associations ont commencé à être perçues comme des partenaires incontournables dans le processus de réaménagement de l’équilibre économique et social du pays. Nous assistons à un essor du mouvement associatif et à l’instauration de nouvelles vocations associatives telles que la mobilisation des citoyens en tant que partenaires des pouvoirs publics. Par ailleurs, sous le couvert d’associations de charité, de bienfaisance et de solidarité, nous assistons à des détournements à des fins religieuses et prosélytiques.
Dans ce cadre, nous allons mettre l’accent dans notre communication sur le pourquoi de l’explosion des associations à caractère social. Nous allons donner un aperçu des associations à caractère social avant et après le 14 janvier 2011. Montrer les apports et les lacunes du nouveau cadre juridique des associations par rapport à l’ancien. Evoquer l'importance de la coordination entre ces associations et les organismes de la promotion sociale afin de mieux servir les catégories défavorisées, bien cibler les programmes sociaux et atteindre une complémentarité entre les deux domaines.
Nous allons mettre en relief la nécessité de la mise à niveau du rôle des coordinateurs régionaux des associations. Ils sont présents au sein des divisions de promotion sociales dans les 24 gouvernorats. Nous montrerons l’importance du rôle du travailleur social dans l’accompagnement de ces associations pour la promotion de la société tunisienne.

Société civile, Secteur social, Activation sociale