La cartographique statistique des contextes de travail dans les territoires, un instrument de partage de la complexité
Année : 2013
Thème : Retour d’expériences du projet ATTLAS
Type : Analyse d'expérience : d'intervention, de formation, de recherche...
Auteur(s) :
MANDINAUD Vincent (France) – v.mandinaud@anact.fr
PARIS Hervé (France) – citepublique7@gmail.com
PARIS Hervé (France) – citepublique7@gmail.com
Résumé :
Co-développé par l’Anact et le bureau d’études Cité Publique, un dispositif d’enquête collaborative sur les contextes de travail dans les territoires (www.attlas.fr) a été expérimenté dans plusieurs régions au cours de ces dernières années. Il consiste à équiper des regroupements d’acteurs situés, visant la confection de diagnostics territoriaux, d’une technologie (sous licence GNU-GPL) de rapprochement cartographique de données statistiques, à accompagner les usages pour faciliter l’animation de formes dialogue social territorial, et à soutenir les capacités collectives de compréhension et d’action par mutualisation des expériences et des ressources.
Du point de vue méthodologique, ce dispositif s’inscrit dans une démarche d’assistance à la problématisation, à l’interface des régimes d’action, de connaissance et de décision. Mobilisant un mode de représentation des données statistiques alternatif au format tabloïde et associant les savoirs de terrains et d’expérience à l’analyse des cartes statistiques, ce dispositif articule, hybride des approches quantitatives et qualitatives. Plus que rendre accessibles et réutilisables les données, ou encore compréhensibles les informations qu’elles recèlent, il permet aux acteurs de s’engager dans un « arc de travail », susceptible de se transformer en une dynamique d’apprentissage collectif à même de revisiter les formes traditionnelles de l’expertise et de l’action collective. Cet « arc de travail », prend corps dans le travail d’interprétation du sens des cartes et des données (en tant que constructions sociotechniques), mais aussi dans l’interprétation du sens dégagé des situations vécues, éprouvées, racontées. Il s’incarne également dans travail de délibération sur les enjeux de l’action et de la connaissance, notamment à travers la co-construction d’un cahier de données et l’organisation conjointe d’un espace de traitement collectif des données qui met à l’épreuve les registres même de l’action et de la connaissance. Ce faisant, action et connaissance peuvent alors être saisies dans leur co-extensivité et dans leur dépendance à l’égard des réseaux socio-techniques qui les fondent, et auxquels ce regroupements d’acteurs entendent prendre part pour mieux débattre et résoudre les problèmes qui les concernent.
Notre posture vis-à-vis de la « recherche action collaborative », telle que nous entendons en rendre compte, consiste donc à déplacer sur le terrain les lieux de l’enquête, et transformer les relations qu’entretiennent les acteurs entre eux et avec l’usage des données statistiques et des savoirs d’expérience. En proposant de soutenir la réflexion de regroupements d’acteurs qui cherchent, individuellement et collectivement, à mieux organiser leurs allers-retours entre l’espace de manifestation des phénomènes qui les concernent et les lieux de l’action en propre et en commun au regard de ces phénomènes, le mode d’intervention que nous mettons en oeuvre à travers ce dispositif mise sur l’encapacitation des acteurs de terrain pour réagencer leurs rapports aux formes de savoirs et aux lieux de l’agir.
A partir d’un exemple de collaboration avec l’Aract Basse-Normandie, la Maison de l’Emploi et de la Formation du Pays d’Argentan et pays d’Auge Ornais, l’Erefom et la Carsat-Normandie, notre communication propose
-un retour d’expériences pour rendre compte des enjeux stratégiques et méthodologiques qui président au déploiement local de ce dispositif d’enquête collaborative sur les contextes de travail dans les territoires
-une mise en discussion des effets (en/in)incapacitant des cartes statistiques pour la production de diagnostics partagés fondés sur l’enquête collaborative
Pour conclure, nous voudrions insister sur quelques effets d’apprentissage relatifs au partage de la complexité à travers cette forme d‘enquête collaborative, et à ses effets sur la reconfiguration des approches territoriales de la prévention de l’usure professionnelle et des accidents du travail.
Du point de vue méthodologique, ce dispositif s’inscrit dans une démarche d’assistance à la problématisation, à l’interface des régimes d’action, de connaissance et de décision. Mobilisant un mode de représentation des données statistiques alternatif au format tabloïde et associant les savoirs de terrains et d’expérience à l’analyse des cartes statistiques, ce dispositif articule, hybride des approches quantitatives et qualitatives. Plus que rendre accessibles et réutilisables les données, ou encore compréhensibles les informations qu’elles recèlent, il permet aux acteurs de s’engager dans un « arc de travail », susceptible de se transformer en une dynamique d’apprentissage collectif à même de revisiter les formes traditionnelles de l’expertise et de l’action collective. Cet « arc de travail », prend corps dans le travail d’interprétation du sens des cartes et des données (en tant que constructions sociotechniques), mais aussi dans l’interprétation du sens dégagé des situations vécues, éprouvées, racontées. Il s’incarne également dans travail de délibération sur les enjeux de l’action et de la connaissance, notamment à travers la co-construction d’un cahier de données et l’organisation conjointe d’un espace de traitement collectif des données qui met à l’épreuve les registres même de l’action et de la connaissance. Ce faisant, action et connaissance peuvent alors être saisies dans leur co-extensivité et dans leur dépendance à l’égard des réseaux socio-techniques qui les fondent, et auxquels ce regroupements d’acteurs entendent prendre part pour mieux débattre et résoudre les problèmes qui les concernent.
Notre posture vis-à-vis de la « recherche action collaborative », telle que nous entendons en rendre compte, consiste donc à déplacer sur le terrain les lieux de l’enquête, et transformer les relations qu’entretiennent les acteurs entre eux et avec l’usage des données statistiques et des savoirs d’expérience. En proposant de soutenir la réflexion de regroupements d’acteurs qui cherchent, individuellement et collectivement, à mieux organiser leurs allers-retours entre l’espace de manifestation des phénomènes qui les concernent et les lieux de l’action en propre et en commun au regard de ces phénomènes, le mode d’intervention que nous mettons en oeuvre à travers ce dispositif mise sur l’encapacitation des acteurs de terrain pour réagencer leurs rapports aux formes de savoirs et aux lieux de l’agir.
A partir d’un exemple de collaboration avec l’Aract Basse-Normandie, la Maison de l’Emploi et de la Formation du Pays d’Argentan et pays d’Auge Ornais, l’Erefom et la Carsat-Normandie, notre communication propose
-un retour d’expériences pour rendre compte des enjeux stratégiques et méthodologiques qui président au déploiement local de ce dispositif d’enquête collaborative sur les contextes de travail dans les territoires
-une mise en discussion des effets (en/in)incapacitant des cartes statistiques pour la production de diagnostics partagés fondés sur l’enquête collaborative
Pour conclure, nous voudrions insister sur quelques effets d’apprentissage relatifs au partage de la complexité à travers cette forme d‘enquête collaborative, et à ses effets sur la reconfiguration des approches territoriales de la prévention de l’usure professionnelle et des accidents du travail.
Mots clés :
Complexité, Territorialisation, Intelligence collective, Carte statistique
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