ENGAGEMENT DES JEUNES TUNISIENS DANS LA VIE SOCIALE
Année : 2013
Thème : les motivations et les freins à l'engagement
Type : Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative...
Auteur(s) :
HDIDER Mohamed (Tunisie) – hdidermohamed@gmail.com
Résumé :
Notre recherche a porté sur les expériences d’engagement des jeunes pendant la période près et post révolutionnaire en Tunisie, cette étude vise à mieux comprendre comment agissent les jeunes tunisiens dans la vie sociale (les motivations de leur implication, les freins de l’engagement, les acquis, les déceptions, ainsi que leurs besoins, attentes et aspirations …).
S'appuyant sur une collecte de données qualitatives, cette recherche a adopté une démarche d'investigation inductive. Des entrevues individuelles semi-dirigées et un « focus group », furent réalisés, avec des jeunes engagés dans la vie sociale.
Nous avons noté que les jeunes éprouvent une envie à s’engager mais à un rythme propre à eux, tout en étant des vrais acteurs, ils qualifient leur engagement essentiellement comme action collective leur permettant de passer d’un statut passif à un autre actif.
Ils considèrent que l’engagement résulte de l’adéquation entre la volonté d'œuvrer pour le bien afin de former sa personnalité et de mieux connaître un nouveau domaine de participation tout en ayant un caractère altruiste.
Quant aux obstacles à l’engagement, les jeunes se plaignent du manque du temps, du manque de moyens matériels et financiers, du manque de convivialité au sein des associations et clubs et des relations difficiles avec les adultes. Devant ces difficultés, les jeunes acquièrent quand même des qualités psychologiques, des qualités d’ordre moral, des qualités d’ordre pédagogiques et des qualités d’ordre social.
Et pour favoriser l’engagement des jeunes, ces derniers recommandent la complémentarité entre le mode d’engagement et le cursus scolaire universitaire ou professionnel, la restructuration des organismes de jeunesse et la reconnaissance de leur engagement. En conclusion l’adoption d’une politique claire qui favorise et encourage l’engagement des jeunes donc un contexte sociopolitique propice à l’implication.
La révolution tunisienne serait-elle à l’origine d’un climat qui favorise la participation et l’implication des jeunes dans la vie de la société ?
Mots clés :
Participation, Société civile, Justice sociale, Jeunesse
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