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DIPLOMER SON EXPERIENCE OU VALIDER SES CONNAISSANCES ? ET SI TOUT CELA N’ETAIT QU’UNE AFFAIRE DE COMPETENCES DES JURYS ?

Année : 2013

Thème : Résumé modifié

Type : Analyse d'expérience : d'intervention, de formation, de recherche...

Auteur(s) :

BELZEAUX Annick (France) – abelzeaux@irtsnormandiecaen.fr

Résumé :




En 2012 la VAE a fêté ses 10 ans. Le bel âge ! Les baby-boomers arrivant à la retraite et un certain nombre de faisant fonction opérant sur le terrain, la loi du 17 janvier 2002 est venue aider à régulariser ce besoin en professionnels qualifiés et diplômés.

L’IRTS de Basse-Normandie est engagé dans une démarche d’alternance intégrative. Cette démarche définit par G.MALGRAIVE souligne la prise en compte des acquis de l’apprenant en amont de la formation (expérience professionnelle, cursus scolaire) et au cours de la formation et exige que le réseau partenarial (sites qualifiants ou lieux de stage) animé par l’IRTS fonctionne comme un « système qualifiant », comme un « système de formation » dans lequel chacun des acteurs connaît et assure son rôle ( le tuteur de stage (formateur terrain) est partie prenante dans l’évaluation puis dans la certification de l’apprenant, tout comme le formateur de l’Institut). Ainsi théorie et pratique ne se juxtaposent pas elles sont imbriquées et intégratives

Par des séquences bien repérées, l’IRTS place l’expérience au cœur de l’appareil de formation, avec, par exemple, des séances d’Accompagnement à la Formation en Alternance (AFA), des modules d’Analyse des Pratiques Professionnelles, de la méthodologie des récits de vie et des groupes de conception de projet.
Les lieux de stages deviennent des sites qualifiants et l’expérience devient qualifiante.
La validation des acquis de l’expérience requiert que l’on perçoive la qualification en termes de compétences et pas seulement en termes de savoirs disciplinaires. La compétence devient le lien qui conduit le candidat VAE vers le référentiel du diplôme visé.

La compétence ne se limite pas à un assemblage de savoirs. Elle fait aussi référence à la prise d’initiative et à la responsabilité de la personne non seulement en situation d’apprenance mais aussi dans sa confrontation à la pratique professionnelle.

Depuis les réformes des diplômes les apprenants de formation initiale ou les candidats VAE sont évalués sur les mêmes domaines de compétences. Les premiers par un contrôle continu régulier, des évaluations de stages et des épreuves de certification, les seconds par un entretien devant un jury sur la base d’un Livret 2 de VAE.
Aux uns on demande au minimum un 10 sur 20, aux autres on va demander la maitrise de la totalité du domaine de compétences, ce qui pourrait correspondre à un 20 sur 20.
Face à eux un jury qui, dans les textes, est identiquement composé : Professionnels, formateurs, universitaires, etc.
On remarque toutefois une certaine différence dans le ressenti des membres des jurys qu’ils soient devant des apprenants de formation initiale ou devant des candidats VAE, alors que tous sont censés avoir le même niveau de compétences.

Etonnamment, les membres des jurys de certification et les membres de jury VAE sont souvent les mêmes.
Que se passe-t-il donc pour qu’un jury semble bienveillant en formation initiale et moins bienveillant en VAE ?
J’ai déjà commencé à interroger des membres de jury sur cette ambivalence et le questionnaire aurait le mérite d’affiner ce ressenti.
Au regard de ce constat récurrent, je propose de baser ma contribution sur les résultats d’un questionnaire que je vais transmettre à des membres de jury, tant de certification que de VAE. L’objectif sera d’affirmer ou d’infirmer cette tendance qui semblerait transformer un jury s’il se trouve devant un candidat de formation initiale ou devant un candidat VAE.


Mots clés :

VAE, Compétence, Formation

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