PRATIQUE DE SUPERVISION EN TRAVAIL SOCIAL : PRATIQUE VOYAGEUSE
Année : 2013
Thème : Analyse d'expérience : d'intervention, de formation, de recherche...
Type : Analyse d'expérience : d'intervention, de formation, de recherche...
Auteur(s) :
CARTIER Annie (France) – annie.cartier98@orange.fr
Résumé :
Composite de savoirs, de savoir être et de savoir faire, la pratique de supervision en travail social, pratique réflexive de formation présente une diversité d’options d’approches en référence à des concepts de théories et disciplines de sciences humaines et sociales privilégiées selon les superviseurs, leur identité professionnelle, leur culture, leurs groupes d’ appartenance, leur parcours de formation, leur position d’exercice de cette pratique, interne ou externe à l’institution où s’ exercent les activités des supervisé(es) avec les caractéristiques des populations rencontrées et de leurs problématiques.
La place de la supervision sera variable selon les contextes de l’époque où elle se déroule. C’est une pratique réflexive en évolution dont le processus d’élaboration ne peut se dérouler que dans des dispositifs spécifiques identifiés.
Inscrite dans une filiation de superviseurs dont le fond commun est à la base de mon identité singulière : mon histoire individuelle croisant l’histoire collective avec un rapport à l’environnement en interaction avec l’impact de cet environnement , l’option d’approche présentée est une approche psychosociologique, dans une perspective relationnelle où superviseur(e) et supervisés(es) en inter-relations sont engagés(es) avec leur subjectivité, : sont pris en compte les pratiques des supervisés(es) , leurs savoirs ,mais aussi leur implication dans leur rapport aux pratiques, aux savoirs et la perception de leurs fonctions , des missions des institutions où sont exercées leurs activités, et celle des publics et problématiques rencontrées.
En relation duelle ou en petits groupes, les modalités de pratique de supervision demandent une formation ou l’expérimentation à conduire un entretien de supervision et à animer un groupe est confrontée à des références théoriques et disciplinaires et leurs concepts.
Rien ne va de soi, vaste chantier inachevé en évolution.
A partir de la parole des supervisés(es) traversée d’émotions parfois lourdes, face à des réalités socio-économiques complexes, le paysage quotidien est revisité et réinterrogé dans le cadre d’un dispositif mis en place, identifié et délimité par différentes caractéristiques dont l’objectif vise à la professionnalité . La mise en œuvre du processus d’évolution, va amener le ou les supervisés(es) à emprunter les chemins de traverse et d’incertitude. En revisitant leurs pratiques, leurs savoirs, en les réinterrogeant, ils et elles vont affronter des écueils à surmonter, parfois rebrousser chemin : à leur rythme, leur représentation des réalités va se modifier avec la présence attentive et l’étayage fiable du superviseur : tiers médiateur, garant du dispositif, dans le respect de la confidentialité.
Après s’être approprié l’espace- temps partagé de la supervision, les supervisés(es) intégreront leur histoire professionnelle, celle des situations présentées grâce à la mise au travail de leur pensée en vue d’un ajustement de leurs interventions à la complexité des situations , et d’une acceptation plus réaliste de leurs fonctions facilitant ainsi les aspirations professionnelles et l’ouverture à des champs de découverte et de créativité .
Annie Cartier, superviseure en travail social – Février 2013-
ANCSTS
Mots clés :
Savoirs, Secteur social, Transfert des connaissances
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