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FOSTEL Agnès (France) – agnes.fostel@irts-fc.fr
OTHELET Axel (France) – axelothelet@free.fr
HIRLET Philippe (France) – philhirlet@orange.fr

Nous proposons de faire part des expériences et expérimentations produites par certains instituts de formation dans la mise en place de la Formation Ouverte A Distance (FOAD). La FOAD se développe au sein des organismes et elle s’utilise dans des formations en travail social de niveaux différents (AMP, ME, CESF, ES, CAFERUIS, CAFDES).

Nous souhaitons, à partir d'expériences de gestionnaires de plateforme, de cadres pédagogiques, d'étudiants utilisateurs, mesurer s’il y a des impacts différentiels dans les apprentissages en fonction du public, de son âge, de son niveau d'étude, de sa fonction dans les institutions (cadre ou non cadre).
L'accès à la FOAD est-il facilité sur le lieu de travail de la même façon pour un directeur ou un AMP par exemple ?
Quels apprentissages préalables sont-ils nécessaires sur le plan cognitif, sur le plan opérationnel d'utilisation de l'outil informatique ?
Pour cela, nous envisageons de croiser des données recueillies dans un contexte interrégional en Bourgogne, Franche-Comté et Lorraine.

Les dispositifs de FOAD engagent toute une série d’autres questions qu’il conviendra d’approcher : de quel type de FOAD parle-t-on ?
Les approches sont-elles différentes en fonction du public accueilli en formation ?
Quelles organisations des cursus de formation et des parcours individualisé faut-il mettre en place ?

Un second niveau de réflexion peut s’articuler autour de la contrainte du contexte économique rencontré aujourd’hui dans de nombreux secteurs d’activité dont le champ social et de la formation n’échappent pas. Nous sommes confrontés à des demandes de plus en plus pressantes de la part des employeurs qui souhaitent voir leurs salariés en formation passer de moins en moins de temps en présentiel, afin de demeurer « productif » dans leurs activités professionnelles quotidiennes.

De plus, la mise en place des ECTS (European credits transfer system) positionne une place à l'autoformation via le travail personnel et le travail en distanciel, les deux temps devant être valorisés et reconnus comme temps global de formation pour les étudiants/stagiaires. Pour répondre au mieux à ces demandes, il faudra vraisemblablement penser à raccourcir les cursus et donc le temps passé en formation.

Ce débat de fond devra inévitablement se produire et prendre sa place dans la future organisation pédagogique des hautes écoles professionnelles en action sociale et de santé (HEPASS).
Quels sont les enjeux de ces types de dispositifs pédagogiques sur le plan financier au cœur de ce contexte économique ?
Quelles sont les limites de ces dispositifs ?
Se jouent-ils différemment aussi en fonction des personnes en formation ?
Autrement dit, les attendus des employeurs et les prestations mises en œuvre ont-ils des impacts financiers pluriels selon le type de public en formation ?

Par ailleurs, cela pose de façon plus globale la question de la place à l'informatisation dans le travail social et des nouveaux outils issus des technologies de l’information et de la communication (TICE).
Mais aussi, comment utiliser les réseaux sociaux dans nos formations ?
Nos étudiants n'utilisent pas tous les réseaux sociaux via Internet, mais quelle est l’utilisation et prise en compte éthique et déontologique des éléments confidentiels sur les situations rencontrées dans le cadre de l'action sociale qui peuvent être dévoilées à un large public sur un réseau social comme Facebook, par exemple ?
Les publics en formation, selon leur tranche d’âge, leur responsabilité, leur niveau de formation entrent-ils en contact avec les mêmes facilités sur la plate-forme collaborative et ont-ils la même utilité de ces outils ?

Ce sont ces différents questionnements ouverts à partir de la porte d’entrée de la FOAD que nous souhaitons approcher par le truchement des publics.

Formation à distance, Education tout au long de la vie, Apprentissage en alternance