"De la transmission à la co-construction: contours et détours"
Année : 2013
Thème : Analyse d'expérience : d'intervention, de formation, de recherche...
Type : Analyse d'expérience : d'intervention, de formation, de recherche...
Auteur(s) :
JANUS frederic (Belgique) – frederic.janus@henallux.be
WODON thierry (Belgique) – thierry.wodon@henallux.be
PAUL Françoise (Belgique) – francoise.paul@henallux.be
Résumé :
« De la transmisson à la co-construction : contours et détours »
Cette intervention a pour volonté d’interroger les pratiques d’apprentissages et de formation en travail social proposées au sein de la section Assistant Social (AS) de notre école au regard des transformations du métier d’assistant social et de ses enjeux.
D’emblée une question se pose : dans le cadre d’un cursus de formation en travail social, faut-il répondre aux commandes de terrain ? C'est-à-dire former l’étudiant futur AS en fonction des exigences des milieux professionnels ; et donc en considérant le glissement opéré vers une logique managériale qui bien souvent incite à la rentabilité, l’efficience et la spécialisation des tâches ?
Ou alors résister et construire une formation qui inclut la promotion du changement social.
Ainsi, nous nous interrogerons sur le type d’assistant social que nous voulons (dé)former. Car, en effet, définir ce profil aura une incidence directe sur la manière de concevoir la transmission et la construction de savoirs, mais aussi aura un impact sur les pratiques pédagogiques à proposer ; la question de la co-construction des savoirs s’invitera naturellement à notre réflexion pour en devenir l’objet principal.
Car, parallèlement, cette prise de recul amènera une réflexion sur la manière dont on se définit comme acteur de formation : devons-nous être davantage des « transmetteurs » ou alors des « co-constructeurs » ? Poser la question, c’est déjà y répondre : les deux. Mais dans le cadre de notre réflexion, Il s’agit plutôt de définir les composantes de ce partenariat et les acteurs concernés : un duo professeurs-étudiants ? Une co-intervention avec des professionnels ? Si oui, lesquels ? S’agit-il d’impliquer les assistants sociaux de terrain ou des acteurs du champ élargi du social ? Autre point crucial : quelle place sera donnée à un acteur trop souvent « oublié » : « les experts du vécu », à savoir le public directement concerné et vivant des situations sociales complexes vis-à-vis desquelles le travailleur social est amené à intervenir.
Ainsi, lors de cette communication, nous tâcherons de donner les contours et d’illustrer les différents plans et options envisagés pour développer ce type d’échanges de savoirs et d’expériences, en considérant chaque membre comme collaborateur voire partenaire doté de savoirs, de compétences. Mais aussi en en définissant les conditions. Avec en toile de fond, la volonté de proposer un projet mobilisateur, impliquant, qui fait « sens » pour l’étudiant.
Enfin, cette démarche de co-construction suscite un certain nombre de questions auxquels nous tenterons de donner modestement notre point de vue : quelle place donner à l’« autre » ? Jusqu’à quel point l’enseignant accepterait-il d’être « dépossédé » ? Comment se nourrir mutuellement de manière durable ? Comment (re)considérer l’évaluation ?
Mots clés :
Partenariat, Transfert des connaissances, Quête du sens
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