Intervention collective et développement de territoire
Année : 2012
Thème : Évolution des pratiques et enjeux pour la formation sous l'éclairage d'une recherche-action France-Québec.
Type : Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative...
Auteur(s) :
BOURQUE Denis (Canada) – denis.bourque@uqo.ca
Résumé :
L’intervention collective au Québec fait référence au travail d’intervenants, majoritairement formés en travail social, qui vise à soutenir l’action collective pour contribuer au développement de la société et des collectivités qui la composent. Issue des mouvements progressistes d’après-guerre (syndical, coopératif, religieux de gauche), l’intervention collective constitue aujourd’hui une profession présente dans différentes institutions publiques, dans le mouvement associatif et même dans le secteur privé autour de fondations et autres organismes philanthropiques.
L’évolution de l’intervention collective est liée aux transformations des politiques publiques, des mouvements sociaux et plus largement à celles des enjeux sociaux. Mais le contexte n’est pas la seule donne à prendre en compte. Il y a également l’action des intervenants qui se donnent des moyens pour développer des pratiques réflexives. Ainsi, depuis 1988, des intervenants ont créé le Regroupement québécois des intervenants et intervenantes en action communautaire qui leur permet d’influencer le cadre structurel de leur pratique qui « représente à la fois le contexte d’influence sur les pratiques et leur résultat » (Comeau et al., 2008 : 154). Ainsi, la structuration des pratiques d’intervention collective relève aussi des stratégies des intervenants pour faire face aux nouveaux enjeux et défis qui les confrontent.
Dans cette communication, nous chercherons à retracer le parcours de l’intervention collective telle qu’elle se pratique particulièrement au Québec. Nous cernerons les formes contemporaines de cette pratique ainsi que les conditions institutionnelles, administratives et politiques qui la façonnent sans jamais la déterminer complètement. Nous questionnerons aussi les défis et les enjeux éthiques qui confrontent les praticiens et les formateurs de l’intervention collective et qui impactent le sens même du développement des collectivités et des territoires.
Sur le terrain, le développement de territoire s’opère selon deux principes qui cohabitent et se métissent :
-Celui de l’action collective où les enjeux des territoires sont travaillés par les acteurs locaux et les populations, en interface avec des politiques publiques dans un possible rapport conflictuel.
-Celui de la déconcentration des politiques publiques (Hamzaoui, 2002) où la mobilisation des communautés territoriales est une stratégie de gestion des programmes publics pour en assurer l’implantation et en augmenter la prégnance. On parle alors d’enveloppement plutôt que de développement de territoire (Bernoux, 2005).
Le développement de territoire apparaît donc comme un nouveau champ de pratique pour l’intervention collective qui est appelée à puiser dans ses différentes approches et peut-être à en inventer de nouvelles pour mieux soutenir ces systèmes d’action collective locale.
La communication sera éclairée par les résultats préliminaires d’une recherche-action qui se mène actuellement au Québec par nous et en France par l’UNADEL. Nous avons noté des deux côtés de l’Atlantique que depuis quelques décennies, les pratiques, les métiers et les compétences en développement territorial se sont diversifiées et la recherche-action souhaite mieux déchiffrer ces transformations de façon à « éclairer les interactions entre la dynamique de développement de l’offre de formation et les transformations du champ du développement local » (UNADEL, 2011 : 3).
La recherche-action veut réunir des organismes de développement territorial représentés par des personnes au fait des enjeux, des professionnels actifs sur ce terrain de même que des formateurs et professeurs en formation initiale aussi bien qu’en formation continue d’intervenantes et intervenants en développement territorial. La recherche-action se propose d’enrichir les connaissances au niveau des métiers du développement, de préciser les besoins de formation et d’identifier des outils pour les communautés engagées en développement local.
Communication retenue pour présentation par le Conseil scientifique de la biennale UNAFORIS 2012, mais dont le contributeur n’a pas pu être présent les 4 et 5 décembre2012, en raison du changement de date de la biennale, et qui est donc présentée en tant que communication « hors congrès ».
L’évolution de l’intervention collective est liée aux transformations des politiques publiques, des mouvements sociaux et plus largement à celles des enjeux sociaux. Mais le contexte n’est pas la seule donne à prendre en compte. Il y a également l’action des intervenants qui se donnent des moyens pour développer des pratiques réflexives. Ainsi, depuis 1988, des intervenants ont créé le Regroupement québécois des intervenants et intervenantes en action communautaire qui leur permet d’influencer le cadre structurel de leur pratique qui « représente à la fois le contexte d’influence sur les pratiques et leur résultat » (Comeau et al., 2008 : 154). Ainsi, la structuration des pratiques d’intervention collective relève aussi des stratégies des intervenants pour faire face aux nouveaux enjeux et défis qui les confrontent.
Dans cette communication, nous chercherons à retracer le parcours de l’intervention collective telle qu’elle se pratique particulièrement au Québec. Nous cernerons les formes contemporaines de cette pratique ainsi que les conditions institutionnelles, administratives et politiques qui la façonnent sans jamais la déterminer complètement. Nous questionnerons aussi les défis et les enjeux éthiques qui confrontent les praticiens et les formateurs de l’intervention collective et qui impactent le sens même du développement des collectivités et des territoires.
Sur le terrain, le développement de territoire s’opère selon deux principes qui cohabitent et se métissent :
-Celui de l’action collective où les enjeux des territoires sont travaillés par les acteurs locaux et les populations, en interface avec des politiques publiques dans un possible rapport conflictuel.
-Celui de la déconcentration des politiques publiques (Hamzaoui, 2002) où la mobilisation des communautés territoriales est une stratégie de gestion des programmes publics pour en assurer l’implantation et en augmenter la prégnance. On parle alors d’enveloppement plutôt que de développement de territoire (Bernoux, 2005).
Le développement de territoire apparaît donc comme un nouveau champ de pratique pour l’intervention collective qui est appelée à puiser dans ses différentes approches et peut-être à en inventer de nouvelles pour mieux soutenir ces systèmes d’action collective locale.
La communication sera éclairée par les résultats préliminaires d’une recherche-action qui se mène actuellement au Québec par nous et en France par l’UNADEL. Nous avons noté des deux côtés de l’Atlantique que depuis quelques décennies, les pratiques, les métiers et les compétences en développement territorial se sont diversifiées et la recherche-action souhaite mieux déchiffrer ces transformations de façon à « éclairer les interactions entre la dynamique de développement de l’offre de formation et les transformations du champ du développement local » (UNADEL, 2011 : 3).
La recherche-action veut réunir des organismes de développement territorial représentés par des personnes au fait des enjeux, des professionnels actifs sur ce terrain de même que des formateurs et professeurs en formation initiale aussi bien qu’en formation continue d’intervenantes et intervenants en développement territorial. La recherche-action se propose d’enrichir les connaissances au niveau des métiers du développement, de préciser les besoins de formation et d’identifier des outils pour les communautés engagées en développement local.
Communication retenue pour présentation par le Conseil scientifique de la biennale UNAFORIS 2012, mais dont le contributeur n’a pas pu être présent les 4 et 5 décembre2012, en raison du changement de date de la biennale, et qui est donc présentée en tant que communication « hors congrès ».
Mots clés :
Action collective, Développement local, Formation, Intervention collective, développement de territoire.
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