Les pratiques actuelles du travail social de groupe au Québec : Logique organisationnelle ou professionnelle?
Année : 2010
Thème : Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative...
Type : Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative...
Auteur(s) :
PULLEN SANSFACON Annie (Canada) – a.pullen.sansfacon@umontreal.ca
ROY Valérie (Canada) – valerie.roy@svs.ulaval.ca
Résumé :
Le travail social est reconnu comme étant une profession visant à « promouvoir le changement social, la résolution de problèmes dans le contexte des relations humaines, et la capacité et la libération des personnes afin d'améliorer le bien-être général(…). Les principes des droits de l’homme et de la justice sociale sont fondamentaux pour la profession » (FITS, 2000). Par contre, la pratique du service social est également connue pour être ancrée dans les contextes locaux, et être influencée par les politiques, les lois, la culture, les valeurs et ainsi que les contextes de pratique propre à une région ou pays (Mayer, 2002). Par conséquent, il n’est pas surprenant que certains changements dans l'organisation des services en matière de santé et des services sociaux amènent, entre autres, les intervenants à adapter leurs pratiques (Bourque, 2009).
On peut donc affirmer que les récents changements continuent d’avoir une influence non seulement sur la pratique du service social en général, mais plus spécifiquement sur la pratique en service social des groupes. Déjà en 1996, Turcotte observait une structuration plus importante des pratiques en comparaison des interventions documentées dans les années 1980 (Home et Darveau-Fournier, 1983). En 1996, les groupes étaient de plus courte durée qu’en 1980 et l’animation plus directive. Si les pratiques analysées en 1996 correspondaient tout de même, de façon générale, aux spécificités du travail social de groupe, qu'en est-il aujourd'hui? Est-ce que les pratiques de groupe actuelles mettent l'accent sur les processus, s'appuient sur l'aide mutuelle, encouragent le développement de l'empowerment des membres, et favorisent le partage de l'autorité entre l'intervenant et les membres? Est-ce que les motifs de mise sur pied des groupes sont d'abord économiques ou s'appuient-ils sur une analyse des besoins des membres potentiels? Ces questions ne semblent pas particulières au Québec puisque plusieurs auteurs expriment ces préoccupations (Goodman, 2006; Trevithick, 2005).
À partir de résultats préliminaires d’une recherche en cours, cette communication a pour objectif de décrire l’état des pratiques en travail social de groupe au Québec. Les caractéristiques structurelles des pratiques seront d’abord décrites (par exemple, type de groupe, durée, cible). Les contraintes liées à l’intervention de groupe seront ensuite présentées. Les influences possibles des modes de gouvernance actuelle sur les pratiques de groupe seront examinées. Ce projet amène donc à réfléchir sur la concordance entre les pratiques actuelles et la conception même du travail social.
Mots clés :
Action de groupe, Administration locale, Savoirs
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