Les modes de gouvernance dans les institutions de travail social en Afrique dans le discours des stagiaires éducateurs spécialisés
Année : 2010
Thème : L’ouverture sur l’international est une réalité prégnante dans le champ des formations. L’hypothèse de cette recherche (2009-2011), est que le discours des stagiaires français sur les modes de gouvernance des institutions en travail social en Afrique serait le résultat d’un ensemble de représentations qui constituent des filtres d’identifications des réalités complexes et orientent leur discours.
Type : Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative...
Auteur(s) :
HAJJI Nabil (France) – n.hajji@ites-formation.com
LEMLIGUI Ahmed (France) – ahmed.lemligui@irts-bretagne.fr
LEMLIGUI Ahmed (France) – ahmed.lemligui@irts-bretagne.fr
Résumé :
L’ouverture sur l’international est une réalité prégnante dans le champ des formations en travail social en France. Si elle recèle, comme nous avons pu le montrer (A. Lemligui 2010), des retombées indéniables pour les centres de formation, pour les stagiaires et pour les professionnels de ce champ, elle permet des ouvertures en matière d’investigation ou de questionnement sur les rencontres auxquelles elle donne lieu. Ce travail s’inscrit dans cette continuité. Il s’étale sur une période de trois ans (2009-2011) avec trois promotions d’étudiants éducateurs spécialisés « bretons » ayant effectué leurs stages dans plusieurs pays d’Afrique. Des étudiants dont les motivations nous ont permis de construire des idéaux-types qui donnent sens à leurs choix de partir à l’étranger. Notre travail tente de répondre à une question centrale :
Comment les stagiaires éducateurs spécialisés français, se représentent-ils les modes de gouvernance au sein des institutions de travail social en Afrique au sein desquelles ils effectuent des stages?
Nous partons dans cette recherche de l’hypothèse que le discours des stagiaires sur les modes de gouvernance des institutions en travail social en Afrique serait le résultat d’un ensemble de représentations qui constituent des filtres d’identifications des réalités complexes et orientent leur discours. Pour vérifier cette hypothèse, nous nous appuyions sur une méthodologie quantitative et qualitative qui se décline en trois étapes :
1-Présenter la démarche aux étudiants, avant leur départ en stage et mesurer les connaissances qu’ils détiennent à propos des modes d’organisation du pays et des institutions qui les accueillent.
2-Faire passer un questionnaire aux stagiaires avec pour visée de récolter leur point de vue après leur retour de stage.
3-Recourir à la méthode des incidents critiques pour le recueil de données.
En plus de l’entretien (Blanchet-Gotman, 2001), nous avons recouru à l’analyse des incidents critiques Flanagan (1954). Pour ce faire, nous avons réuni, chaque année, le groupe de stagiaires et les avons invités à relater une situation dont ils ont été témoins au sujet du fonctionnement des équipes et des institutions. A procéder de la sorte, nous visions deux objectifs principaux :
1-Faciliter l’échange en laissant le choix à chacun de s’exprimer sans contrainte de questions plus ou moins orientées, mettre en confiance nos interlocuteurs et envisager une progression qui évite de tomber dans la critique systématique, la complainte ou la compassion.
2-Permettre à certains étudiants de poursuivre l’échange dans un cadre moins contraint et facilitant le positionnement individuel.
Les premières données relevées nous permettent de repérer des regards qui reposent sur représentations stéréotypées comme a pu le souligner Emmanuel Kamdem dans une recherche sur un sujet qui s’approche de notre travail. Pour les étudiants interrogés, les manières de gérer les équipes, les équipements et les institutions s’inscrivent dans un esprit qui montre selon eux des perspectives de travail plus ou moins différentes. Celles-ci s’enracinent dans des visions que nous résumons selon les catégories suivantes :
L’universalisme des pratiques : des outils partagés, des procédures identifiés…si les problèmes se posent c’est à cause des difficultés économiques, d’incompatibilité des personnalités, des difficultés que le système peut rencontrer…
Le poids des particularismes culturels : les questions de l’autorité, l’âge et le respect de l’intériorité, les convergences autour des thématiques : la sanction, les châtiments corporels…
Le communautarisme organisationnel : des liens que partagent les professionnels qu’il faut savoir conserver, des modes de fonctionnement à respecter et à préserver…
1. Des types idéaux qui montrent que le étudiants opèrent des choix différents dans la décision de partir en stage à l’étranger : les aventuriers, les suiveurs, les engagés/militants…
Comment les stagiaires éducateurs spécialisés français, se représentent-ils les modes de gouvernance au sein des institutions de travail social en Afrique au sein desquelles ils effectuent des stages?
Nous partons dans cette recherche de l’hypothèse que le discours des stagiaires sur les modes de gouvernance des institutions en travail social en Afrique serait le résultat d’un ensemble de représentations qui constituent des filtres d’identifications des réalités complexes et orientent leur discours. Pour vérifier cette hypothèse, nous nous appuyions sur une méthodologie quantitative et qualitative qui se décline en trois étapes :
1-Présenter la démarche aux étudiants, avant leur départ en stage et mesurer les connaissances qu’ils détiennent à propos des modes d’organisation du pays et des institutions qui les accueillent.
2-Faire passer un questionnaire aux stagiaires avec pour visée de récolter leur point de vue après leur retour de stage.
3-Recourir à la méthode des incidents critiques pour le recueil de données.
En plus de l’entretien (Blanchet-Gotman, 2001), nous avons recouru à l’analyse des incidents critiques Flanagan (1954). Pour ce faire, nous avons réuni, chaque année, le groupe de stagiaires et les avons invités à relater une situation dont ils ont été témoins au sujet du fonctionnement des équipes et des institutions. A procéder de la sorte, nous visions deux objectifs principaux :
1-Faciliter l’échange en laissant le choix à chacun de s’exprimer sans contrainte de questions plus ou moins orientées, mettre en confiance nos interlocuteurs et envisager une progression qui évite de tomber dans la critique systématique, la complainte ou la compassion.
2-Permettre à certains étudiants de poursuivre l’échange dans un cadre moins contraint et facilitant le positionnement individuel.
Les premières données relevées nous permettent de repérer des regards qui reposent sur représentations stéréotypées comme a pu le souligner Emmanuel Kamdem dans une recherche sur un sujet qui s’approche de notre travail. Pour les étudiants interrogés, les manières de gérer les équipes, les équipements et les institutions s’inscrivent dans un esprit qui montre selon eux des perspectives de travail plus ou moins différentes. Celles-ci s’enracinent dans des visions que nous résumons selon les catégories suivantes :
L’universalisme des pratiques : des outils partagés, des procédures identifiés…si les problèmes se posent c’est à cause des difficultés économiques, d’incompatibilité des personnalités, des difficultés que le système peut rencontrer…
Le poids des particularismes culturels : les questions de l’autorité, l’âge et le respect de l’intériorité, les convergences autour des thématiques : la sanction, les châtiments corporels…
Le communautarisme organisationnel : des liens que partagent les professionnels qu’il faut savoir conserver, des modes de fonctionnement à respecter et à préserver…
1. Des types idéaux qui montrent que le étudiants opèrent des choix différents dans la décision de partir en stage à l’étranger : les aventuriers, les suiveurs, les engagés/militants…
Mots clés :
Travail social international, Analyse de discours, Interculturel
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