IONESCU Ion (Roumanie) – ion.uaic@gmail.com

La Roumanie est en transformation complexe fait qui s’accompagne de la remise en question du coût des bureaucraties, de l’Etat qui a toleré la corruption, l’évasion etc. et qui veut maintenant se reformer, développer des solidarités de proximité. Dans ce contexte, l’intervention socioéducative est remise en cause en termes d’efficacité, de légitimité, tout d’abord par l’Etat. Le Rapport de la Comission Presidentielle pour l’Analyse des Risques Sociaux et Demographiques: Risques et inequites sociales en Roumanie (2009) a constaté: le manque de cohérence institutionelle, de vision et de planification stra¬tégique en base d’evidences, l’absence de la monitorisation et de l’évaluation comme pratiques pour corriger le systeme; le gaspillage, les deséquilibres des budgets de protéction sociale, inequités multiples et flagrantes dans la distribution de ressources sociales; politiques sociales incohérentes, ineficaces, reactives qui offrent des sollutions ad-hoc aux crises specifiques etc. (http://cparsd.presidency.ro/). Le context de crise a des effects negatifs sur les revenus de la population (qui diminuent) et sur la demande de pro¬tection sociale (qui augmente), donc, un paradox: les depenses pour protection qui augmentent pendant la reduction des revenus de l’Etat; il faut ajouter les risques a long terme associés au viellissement de la population, a la migration etc.
La crise peut être une opportunité d’expérimenter de voies alternatives, innovantes pour retrouver du sens à l’intervention sociale? Comment rendre les bonnes pratiques durables? Comment mobiliser les compétences des habitants? Comment former et mobiliser afin d’avoir des interventions innovantes ? Quelles ressources ont les intervenants à leur disposition pour faire face aux situations d’urgence ? Comment les individus ou les communautés « en difficulté » peuvent-ils concilier leurs soucis de subsistance avec les questions du développement durable ?
Notre contribution envisage les resultats d’un diagnostique de la compétitivité territoriale des communautés rurales d’une region de la Roumanie (dans quelle mesure il y a une reduction de decalages de developpement entre communautes grace à la capacité des différentes institutions, acteurs, d'agir conjointement et efficace au niveau local ?). Nous avons fait l’hypothese que la compétitivité sociale est un atout pour la construction des projets qui contribuent au développement durable. Mais si nous cherchons à travers l'héritage du passé, nous retrouvons une différenciation entre les communautés (restes isolés, loin de changements de la société moderne ; qui ont perdu les formes traditionnelles d’organisation et sont socialement déconstruites ; marqués par un manque de confiance dans les institutions publiques; qui souffrent a cause de séquelles des conflits hérité non cicatrisés ; handicapés par le manque de la culture antrepreneuriale ; situés à proximité de villes, sans vie socio-culturelle etc.). Analyser la compétitivité d'une communaute c'est prendre en compte: les ressources humaines, la culture et l'identité du territoire, les liens entre ceux qui partagent les mêmes valeurs; la gouvernance, les relations d'intérêt, d'affinité ou de rejet, les capacités de coopération; les savoirs-faire - l'implicits/explicits. Les resultats de l’analyse peuvent fonder une stratégie visant à améliorer la compétitivité, en faisant de chaque action, chaque intervention un outil d'animation des communautés. Toute intervention sur le terrain, tout diagnostic peuvent être outils potentiels de mobilisation, de cohésion, de (re)structuration sociale. Nous parlons ici d'approche générale, échelle de priorites, une l’échelle appropriée d’intervention, l’implications des acteurs locaux, la réflexion collective sur l'action, la capitalisation des acquis etc. Nous donnons l’exemple des communautés qui ont restauré une confiance par projets reussis, ont restaure la confiance dans la competitivite du territoire.

Politique sociale, Collectivité territoriale, Développement durable