Santé Mentale et Assistants de Service Social : De la formation au travail ensemble.
Année : 2014
Thème : Communication proposée par 4 étudiantes ASS : Lucie ANTIER, Clémentine GAGNEUX, Aurélie LETOURNEUX, Carolane POULARD et 1 formateur : Régis ROBIN ARIFTS – SAFRANTS ANGERS
Type : Analyse d'expérience : d'intervention, de formation, de recherche...
Auteur(s) :
ROBIN REGIS (France) – regisrobin49@gmail.com
ANTIER LUCIE (France) – lucie-antier@laposte.net
GAGNEUX CLEMENTINE (France) – clementinegagneux@gmail.com
Résumé :
La santé mentale est un bon révélateur des évolutions de la société, tout autant que des pratiques des intervenants sociaux et médico-sociaux. Elle vient également interpeller la question du travail en partenariat, celle du (des) réseau(x) et au final celle d’un « travail ensemble » .
La participation d’un groupe de 5 étudiantes ASS 2ème année, en lien avec un de leurs formateurs, à la SISM (Semaine d’Information sur la Santé Mentale) s’est inscrite dans ces dimensions-là. Cette coopération avec des professionnels de la santé mentale et de champs divers, des bénévoles des représentants d’associations, des « usagers », a été effective de la première réunion d’élaboration du projet (septembre 2013) à la tenue de ladite semaine (mars 2014). Dans le cadre de « l’étude de milieu », un groupe d’étudiants ASS2 réalise une étude sur la thématique retenue sur le plan national, pour ensuite en présenter les résultats en présence d’usagers, familles, représentants d’associations, bénévoles, travailleurs sociaux, médicaux, paramédicaux, médico-sociaux, élus, et participer aux échanges. Quelques exemples de thèmes : « La santé mentale : comment en prendre soin ensemble ? » ; « Comment en parler sans stigmatiser ? » ; « Maladie psychique, souffrance psychique et isolement » ; « Information et santé mentale »… Sur une amplitude de 5 à 6 mois, les étudiants concernés participent ainsi aux réunions mises en place par le comité de pilotage.
Le message des formations sociales considérées comme « l’affaire de tous » a ainsi pu prendre corps dans cette expérience de réflexion et de construction partagée (+ « aléas » méthodologiques afférents…).
De la nécessité de l’autre, de la rencontre, de l’échange, de la construction collective d’une expérience, invitant au sens que l’on veut donner au partenariat… cette question du sens donné au « travail ensemble » s’inscrit d’ailleurs dès la formation des ASS. Dans le travail en partenariat, la relation qui unit les différentes parties est centrée autour d’un objet commun auquel le collectif attribue un sens, avec des enjeux en termes de logiques de complicité, d’égalité, de règles du jeu, etc. Un message, important de la formation des ASS : il ne peut y avoir complémentarité sans reconnaissance, et considération, des différences … tout autant que la reconnaissance du sens de la présence de chacun, d’un but commun. Pour cela, il doit pouvoir être question d’intérêt partagé, de conflit négocié, de prise de risque(s), d’éthique, de responsabilité, de conflit, de partage, et donc de différence. La formation des ASS s’inspire aussi de cela pour tenter la complémentarité plutôt que la coexistence ! Tout autant que l’accompagnement à un travail de déstigmatisation et de tentative de désacralisation autour de la santé mentale, c’est aussi cela qui a conduit le formateur a invité les étudiants à cette expérience partagée.
Les compétences acquises à ces différentes occasions sont indéniables, favorisant une forme de réflexivité, une mise en pratique, une recherche de sens à partir et en articulation avec des pratiques.
Au final, il y ainsi la commande officielle, les programmes de formation, et il y a la façon dont on le met en œuvre, avec les marges d’initiatives que cela peut nous permettre. D’autres initiatives complémentaires (inter-formations ASS – IFSI, ASS – TISF, …) pourront être évoquées à l’occasion de la communication.
Pour la forme de celle-ci, le formateur présentera l’émergence du projet et sa mise en œuvre, pensé comme une autre forme d’ « alternance intégrative », puis les étudiantes (en 3ème année de formation ASS au moment de la biennale 2014) énonceront le sens de ce travail dans leur parcours de professionnalisation. Enfin, si le temps le permet, le « documentaire – reportage » (15 minutes environ) réalisé par les 5 étudiantes pourrait conclure la communication, notamment pour illustrer et inviter la salle à l’échange, au débat…
Mots clés :
Formation, Réseau, Santé mentale, co-auteurs : Aurélie LETOURNEUX, Carolane POULARD, Lucie ANTIER, Clémentine GAGNEUX
← Retour à la liste des articles