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DESLAURIERS Jean-Pierre (Canada) – jean-pierre.deslauriers@uqo.ca

La mondialisation est un phénomène social qui suscite diverses attitudes faites d’enthousiasme, de repli et d’incertitude. Les uns sont résolument contre : ils sont dans la rue lors des protestations de Prague, Seattle, Gênes, Québec et Ottawa, et on les revoit aux différentes rencontres du Forum social mondial. Ils proviennent souvent de la gauche plus traditionnelle, des groupes et associations écologistes et féministes, des syndicats et des associations étudiantes. Ces opposants voient dans la mondialisation l’envahissement de la planète par le modèle économique dominant. Dans le débat en cours, certains déplorent que la mondialisation serve de bouc émissaire à tous nos maux : « Bien souvent, les défis auxquels font face le travail social et la politique sociale dans les pays industrialisés sont attribués, de façon simpliste, à la mondialisation. Par ailleurs, la plus grande partie de la documentation est à saveur extrêmement pessimiste et les propositions avancées pour affronter les défis de la mondialisation sont fortement réactives et défensives » (Midgley, 2002, p. 23).

La réflexion que nous proposerons dans cet atelier vise à identifier les raisons qui devraient nous amener à nous préoccuper du travail social international dans une période marquée par la mondialisation des marchés, à présenter la place des pratiques internationales dans les programmes de formation en travail social au Québec et à rendre compte des conclusions que nous tirons du travail de coordination de l'édition d'un livre qui a rassemblé des auteurs de onze pays de langue latine [1] . Nous espérons partager avec les collègues présents à cet atelier des questions et des hypothèses sur notre capacité de développer un travail social international francophone.

Mondialisation, Intervention sociale et travail social, Travail social international