Travail social et sida: bref bilan théorique des positionnements et pratiques
Année : 2014
Thème : Analyse d'expérience : d'intervention, de formation, de recherche...
Type : Analyse d'expérience : d'intervention, de formation, de recherche...
Auteur(s) :
SACRAMENTO Octávio (Portugal) – octavsac@utad.pt
Résumé :
Les maladies sont des manifestations qui transcendent la biologie et l'individu, révélant, au même temps, divers aspects et implications éminemment socioculturelles (Janzen, 2002; Adam et Herzlich, 2004; Pescosolido et al., 2011). Compte tenu des pratiques du risque associées et sa dense charge symbolique stigmatisant, l'infection par le VIH/sida est un cas assez révélateur de l’emplacement sociale de la maladie. C'est précisément ce cas qui est considéré dans la communication, accordant une attention particulière au rôle du travail social dans la production des pratiques et des savoirs sur une maladie qui, malgré les progrès de la biomédecine et les progrès en politiques publiques et réponses sociales (OMS, 2011, 2013), continue a pose terribles défis a les personnes, les familles et les communautés, en particulier lorsqu’ils sont dans une situation de vulnérabilité structural et matérielle, et subjugué a plusieurs processus de exclusion (Parker et Camargo, 2000; Piot, Greener et Russell, 2007; Sharpe et al., 2012). L'exercice proposé ici repose, avant tout, dans un travail de cartographie théorique des principaux axes d’analyse et d’action qui guident les stratégies nationales, portugaises, et internationales d’intervention sociale dans le contexte du VIH/sida. L’objectif principal est de comprendre la multiplicité des compétences intégrées, des procédures et des techniques – ses vertus, potentiel, limitations et effets pervers – qui font du travail social un champ de ressources fondamentales dans la lutte et le traitement de l’infection, surtout pour les personnes séropositives et pour tous ceux qui sont les plus proches et les plus touchés par ce problème de santé, comme partenaires, amis et famille.
À cette fin, sont considérés les cadres de l’intervention sociale qui supposent une importance particulière dans le domaine concerné, comme, entre autres: (i) la prévention, l'éducation pour la santé y la réduction des méfaits, en particulier dans des contextes plus propices à des comportements à risque (p.ex., utilisation de drogues injectables, prisons, prostitution de rue); (ii) la promotion et la participation interdisciplinaire dans les processus de test volontaire du VIH; (iii) le diagnostic social, counselling et soutien des personnes infectées et leurs familles, ainsi que la médiation en matière d’accès aux services et aux ressources, pour assurer la sauvegarde de leurs droits et de promouvoir la citoyenneté et l’inclusion sociale; (iv) la surveillance de médicaments anti-rétroviral – Highly Ative Antirretroviral Therapy (HAART) –, afin d’identifier et de surmonter des situations socioculturels qui peuvent compromettre l’adhérence thérapeutique, souvent citée comme un facteur essentiel dans le contrôle individuel et collectif de l'épidémie (Hall, Hall et Cockerell, 2011); (v) initiatives et pratiques conçues pour évacuer la charge stigmatisant et les exclusions (sida social) qui affectent toujours de nombreuses personnes séropositives – parfois dans les propres services d’assistance médicale et sociale –, et qui se présentent comme les principales contraintes qui affectent leur vie quotidienne.
Mots clés :
Santé, Intervention sociale et travail social, Exclusion
← Retour à la liste des articles