Stratégies d'engagement des acteurs des organisations du monde associatif
Année : 2014
Thème : Modes de socialisation, construction identitaires et relations intergroupes des administrateurs, des volontaires et des salariés
Type : Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative...
Auteur(s) :
ARARA Rim (Belgique) – rarara@ulb.ac.be
SYLIN Michel (Belgique) – msylin@ulb.ac.be
Résumé :
Axe2: La créativité des pratiques dans une situation de pouvoir faible des intervenants sociaux
L’objectif de cette recherche est de dégager les stratégies d’engagement (Havard & Nicourd, 2005) des catégories d’acteurs dans le monde associatif. Il s’agit d’analyser les motifs et motivations d’engagement conduisant les administrateurs, les volontaires et les salariés opérant dans les Associations Sans But Lucratif, à s’orienter vers un secteur social spécifique.
En effet, les raisons d’engagement sont aussi diversifiées que singulières. Elles oscillent entre contrainte et liberté mais convergent toutes vers les mêmes finalités.
Par ailleurs, nous n’omettons pas d’évoquer l’action de l’État qui met en œuvre de nouvelles politiques de développement et de cohésion sociale dites d’intervention et d’activation sociale. Nous parlons de l’économie associative motivée par l’action de participation (Barthélémy), de réciprocité (Strauss), d’échange et d’entraide (Vandenbroucke, ex-Ministre Belge des Affaires Sociales).
Il s’agit d’un concept social reconnu dans le monde puisqu’on recense une progression dans la création des Associations Sans But Lucratif, ASBL.
Par ailleurs, le choix d’opérer dans le monde associatif dépend d’un mode de socialisation (Dubar, 2002) qui se fait selon des logiques d’actions individuelles et/ou collectives.
Or, d’après les premiers résultats de cette recherches, ces logiques d’actions représentent un indicateur de la détermination des acteurs associatifs à se réaliser, à s’épanouir et à être des acteurs actifs et efficaces, et ce, à partir d’une action singulière au sein d’un groupe préalablement ciblé.
Il s’en suit que ces acteurs aussi différents que rationnels dans le choix des causes à défendre, tentent de construire et d’étayer une identité sociale (Tajfel & Turner cités par De La Haye, 1998), à travers l’appartenance à des collectifs porteurs de valeurs socialement reconnues.
Finalement, cette communication analyse les relations (Levy, 1965) existantes entre les différents acteurs de la structure associative, où la subordination, le pouvoir, les contraintes, le rendement, la professionnalisation, sont hors des préoccupations de ce domaine, mais qui sont cependant au centre des relations intergroupes, et des échanges professionnels.
Les différents acteurs nous révèlent des significations, justifications et valeurs qui sont au cœur de leurs pratiques sociales. Cela nous a permis d’analyser, à partir des études de cas, que nous exposerons en détail, la profondeur et la rationalité de leur engagement (les « vraies » raisons de s’engager), qui doivent nécessairement avoir un sens, sinon une fonction dans leurs vies. Aussi cette étude permettra d’établir des profils types des différents travailleurs associatifs, notamment les administrateurs, les volontaires et les salariés.
Par ailleurs, pour la réalisation de cette étude, nous avons combiné les méthodes qualitatives et quantitatives. Une série d’entretiens semi-structurés, d’entrevues, de récit de vie (Vranken & Thomsin, 2008) ainsi que des focus groupes ont été organisés (Blanchet et al., 2013). Ces méthodes nous ont permis de dégager du sens et de justifier des conduites, ce qui nous a aidés à comprendre les conditions initiales, les stratégies préalablement conçues, les motifs et motivations de l’action d’engagement des acteurs qui agissent en réponse à des situations données.
Mots clés :
Etat social, Participation, Quête du sens, Stratégie d'engagement, mode de socialisation, construction identitaire
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