PERARD Sophonie (France) – soph.vigato@yahoo.com

Les nouvelles précarités envahissent les structures associatives. Nous, les travailleurs sociaux, sommes confrontés à de nouvelles précarités et une pression gouvernementale nous demandant de faire plus avec moins. Les équipes socio-éducatives ne manquent pas d'idées pour faire face aux évolutions des besoins, mais comment y répondre sans moyens financiers ? L'investissement pour de nouveaux projets est donc impossible. La première question à traiter est donc : comment redonner une nouvelle économie aux structures de l'action sociale ? Pour répondre à cette question j'ai étudié l'économie des associations, la typologie des ressources et l'état des associations face à ces préoccupations, et face à ces constatations, répondre par la création d'un pôle de développement de projets, sachant répondre à la recherche de fonds. Ce pôle, par la même occasion, s'est associé à la FFEI : Fédération Française des Encadrants Intermédiaires. Association visant à soutenir les cadres intermédiaires des structures sociales, lors de leurs rencontres, un besoin recensé était précisément d'adapter leur technique de travail aux évolutions économiques de la France. Ainsi , repenser les formations de cadres pour les former à répondre aux évolutions, en créant plus de cadres développeurs comme le souligne l'ouvrage : « L'encadrement Intermédiaire dans les champs sanitaires et social » 1. Ma première partie présentera la mise en problème des associations Française qui m'a mené à diagnostiquer les besoins des associations. En deuxième point j'aborderai les préconisations que ce pôle apporte pour répondre à ces besoins et enfin je conclurai par la nécessité d'adapter les formations de cadre du travail social aux nouvelles techniques, en présentant les ateliers de travail proposés par la FFEI.
1.Mise en problème :
Notre économie associative est en mutation, basculant d'un modèle économique à un modèle socio-économique, recherchant une hybridation renforcée, dans le but d'assumer et développer leurs missions. Pour ce faire, les associations doivent rechercher des financements privés non pas pour remplacer les fonds publics mais pour les compléter. Malheureusement pour pallier au manque de savoir faire, les directeurs d'établissement ont parfois recours à des pratiques qui touchent directement à la bonne évolution de la structure et apportent de l'instabilité au fonctionnement des équipes et au bien être des usagers. Les travailleurs sociaux pâtissent des exigences « faire plus, avec moins » comme le présente si bien l'ouvrage « Développement du pouvoir d'agir »
2.Présentation du pôle développement
Face à ces besoins, nous avons pensé à rechercher ces compétences et les mettre au service des associations, mais également de les enseigner ces compétences aux cadres associatifs. Le pôle développement dépend d'une association à part entière, son but est de créer, développer et faire financer des projets associatifs. Pour être performant son équipe sera composée de professionnels sachant répondre à des besoins économiques, de communications, de recherches et sociaux, gérée par un cadre développeur.
3.De nouvelles formations
Aujourd’hui si nous voulons répondre aux nouvelles commandes de la société, il nous faut repenser l'économie qui permettra de mettre en place des actions correspondantes aux besoins. Pour y répondre ce pôle s'est associé à la FFEI afin d'organiser des ateliers d'apprentissage qui apportent de nouveaux outils permettant l'évolution des structures.
Pour conclure, je dirai que la FFEI a mis en évidence le manque de compétences face aux mutations économiques et sociales. Son implantation nationale permet l'apport de nouveaux outils étant évidemment solliciter pour répondre intelligemment aux évolutions et nouvelles précarités. Et enfin, le pôle développement est une réponse nécessaire pour faire face aux évolutions ne réunissant pas seulement la précarité de la société mais également celle de nos associations.

Crise sociale, Transfert des connaissances, Savoir-faire