GOMES JOANA ALEXANDRA MARQUES (Portugal) – joanaalexandragomes@hotmail.com

Cette communication présente une pratique de travail social développée en contexte scolaire depuis 2009, auprès d’enfants et de jeunes d’origine gitane, un groupe ethnique qui a une présence significativesur le territoire sociogéographique d’une petite ville du nord du Portugal qui s’appelle Famalicão.
La pratique professionnellese déroule dans un groupement d’écoles de l’enseignement pré-primaire, primaire, collège et secondaire et est développée par une équipe multidisciplinaire: une assistante sociale, un psychologue et une animatrice socioculturelle. Cette équipe travaille dans le cadre d’une mesure de politique sociale qui date de 2009 et qui a émergédans le champ de l’éducation,les TEIP (Territoires Educatifs d’Intervention Prioritaire). Les principaux objectifs de cette politique sont: réduire ledécrochageetl’absentéismescolaires et améliorer les apprentissages scolaires, en fonction d’un plan construit pour tout le groupement d’écoles.
Nous nous pencherons plus particulièrement sur les défis posés à la pratique professionnelle des travailleurs sociaux par la réalisation dudiagnosticpsychosocial des enfants, jeunes et familles d’ethnie gitane (présenteau Portugal depuis lesiècle XVI(Costa, 2011) e (Fraser, 1997)), et par l’adaptation des dispositions de la politique sociale et des fonctionnement institutionnels. Ce groupe préserve une identité culturelleforte, caractériséenotamment par des dissonances entre les exigences des parcours scolaires (Monténégro, 1999;Liégois, 2002 ; Montenegro, 2003etLiégois, 1989)et le rôle attribué par la culture gitane aux jeunes et, spécifiquement,aux jeunes filles (Casa-Nova, 2002). Ces familles ont recours à des stratégies de survie(Monténégro, 2003),qui tendent à les enfermer dans des parcours d’assistés (Paugam, 2003), un phénomène qui coexiste avec des situations de forteexclusion sociale,aux multiples dimensions, dans un contexte socioéconomique marqué par le préjugés, l’isolement social du groupe dans des ghettos, la pauvreté, la difficulté d’accès au marché de travail.
Nous présenterons des données sur l’impact de l’intervention socialeauprès desenfants et jeunes de ce groupe(Casa-Nova, 2006), auprès deleurs familles, ainsi que sur les changements observables au niveau des institutions et dela communauté gitane et non gitane, grâce au travail de médiationdéveloppé afin d’articuler les différentssystèmes sociaux et culturels présents sur ce territoire. Pour conclure, nous ferons porter la réflexion sur les défis qui se posent au travail social en contexte éducatif au Portugal.(Santos, 2006) et (Benavente, 1996).

Citoyenneté, Secteur socio-éducatif, Insertion