TITRE : MISE EN PLACE PROGRAMME DE RATTRAPAGE SCOLAIRE DU NIVEAU PRINAIRE
Année : 2015
Thème : SOUS-TITRE : UN PALLIATIF POUR CMBLER LE DEFICIT EN EDUCATION DES ENFANTS VICTIMES DE PRECARITE EN RDC
Type : Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative...
Auteur(s) :
MATIABA Cécile (RD Congo)
Résumé :
La République Démocratique du Congo, RDC, est un vaste pays qui a connu des conflits meurtriers depuis 1996. Cette situation s’est étendue pratiquement dans toute la région des Grands Lacs. Bien que la paix s’installe peu à peu, le pays est encore instable car il existe encore quelques zones de tensions dans sa partie Est. Les conflits connus par la RDC ont entraîné des conséquences néfastes qui ont aggravé le dénuement et des privations au sein des familles. Les femmes et les enfants constituent les catégories qui ont été les grandes victimes lors de ces conflits. Les femmes ont subi des violences sexuelles que les antagonistes ont utilisées comme arme de guerre. Tandis que, séparés de leurs familles, les enfants ont été massivement enrôlés dans les groupes et forces armées, tués, morts et pire encore, ont été rendus orphelins par le décès de l’un ou des deux parents.
Du fait de ces conflits, particulièrement, les petites et jeunes filles ont connu des mariages précoces, soit de force par les belligérants ou pour des raisons économiques aux besoins de la famille ou de la communauté.
La pandémie du VIH/SIDA a également occasionné beaucoup d’orphelins par la perte de l’un ou de deux parents, à cause de cette maladie. Cet état des maladies chroniques des parents, la famille est fragilisée, abandonnant les enfants à leur triste sort.
Déjà victimes du poids de la pauvreté dans laquelle vivent les populations des pays africains, en l’occurrence de la RDC, les familles et les communautés qui constituent le premier filet de protection des enfants, étaient débordés par la charge des vagues d’enfants à prendre en charge, démissionnant ainsi de leur premier rôle qui consiste à subvenir aux besoins de leurs enfants.
Face à toutes ces situations, les conditions de vie devenues précaires, les enfants se sont résolus de se prendre en charge. D’où leur présence massive dans les rues à la quête d’une solution pour subvenir à leurs besoins. Nombreux sont victimes d’accusations de sorcellerie, devenue un prétexte qui permet aux communautés locales et aux familles de se décharger de certaines responsabilités vis-à-vis de certains enfants.
L’éducation, étant un des défis majeurs auxquels sont confrontés les enfants et les jeunes, le gouvernement congolais a trouvé un palliatif pour réduire la déscolarisation de cette catégorie face à la multiplication des précarités que rencontrent les populations. Malgré la gratuité de l’enseignement prônée dans la constitution du pays, le système éducatif reste essentiellement financé par les parents. Ce qui rend très difficile l’accès des enfants à l’école étant donné le coût élevé des frais à payer, et la modicité des revenus des parents.
,
Pour remédier au déficit de l’éducation des jeunes, population active de demain dans notre pays, le gouvernement de la RDC, soucieux de la justice sociale de tous les enfants vivant sur son territoire, par le biais du Ministère des Affaires sociales, avait lancé depuis 2000, un Programme National de Rattrapage Scolaire « PNRS » du niveau primaire.
Ce programme a l’avantage de réduire de moitié la durée de la scolarité, qui permet à l’apprenant de rattraper les autres du système formel, réduit aussi le volume des frais financiers relatifs aux coûts éducatifs du cycle primaire.
En définitive, le PNRS vise à donner à l’enfant une éducation de base qui lui permet d’obtenir le certificat de fin d’études primaires reconnu par la loi en vigueur en RDC. A l’issue de cette formation, l’enfant est orienté aux études ultérieures en secondaire, orienté également vers les métiers ou la formation professionnelle.
Ainsi dit, ce programme se présente comme étant une intervention sociale adaptée, face à la multiplicité des précarités, un outil efficace mis en place en vue de réduire l’analphabétisme des enfants, adultes de demain, victimes des précarités sur le plan éducatif
Mots clés :
Protection sociale, Justice sociale, Insertion
← Retour à la liste des articles