Crises humanitaires, innovations sociales et paix civile : expérience du Liban
Année : 2015
Thème : Conférence pour le congrès de Porto 2015
Type : Analyse d'expérience : d'intervention, de formation, de recherche...
Auteur(s) :
TANNOUS JOMAA Maryse (Liban) – maryse.jomaa@usj.edu.lb
Résumé :
Table ronde Porto
« Crises humanitaires et innovations sociales » : un titre paradoxal pour une réalité paradoxale. Celle du Liban, zone chaude du Moyen Orient qui, déjà fragilisé par ses longues années de guerre subit aujourd’hui les conséquences dramatiques du « printemps arabe » vécu par les pays voisins et « réinvente » le social en associant travail humanitaire et développement durable.
En effet, et depuis Mars 2011, le Liban accueille le plus grand nombre de réfugiés syriens qui a atteint en Mai 2015 le tiers de sa population.
- Comment sont répartis ces réfugiés sur le territoire libanais et dans quelles conditions vivent-ils ?
- De quelles ressources disposent-ils et comment les partagent-ils avec les libanais dont la situation se précarise et ce, en raison d’un contexte en crise permanent et d’un système de protection déjà faible à la base ?
Pour y répondre, des chiffres et des illustrations seront exposés lors de la communication.
Par ailleurs, dans un climat socio-politique conflictuel et d’explosion militaire constante, pèse un sentiment d’insécurité et d’incertitude quant à l’avenir régional et le retour des réfugiés dans leurs pays d’origine.
- S’agit-il d’un abri momentané dans le pays d’accueil ou d’un séjour à plus long terme à envisager ?
- Entre considérations sécuritaires dûes à la montée de l’intégrisme et aux craintes d’un déséquilibre sociodémographique, quels enjeux socio-politiques influencent l’action du travail social ?
- Quelle position tente le travail social d’adopter face à ce changement ?
Fort de ses valeurs et de ses principes de base, et muni de son expérience précédente lors de la guerre au Liban, le travail social se lance dans l’aventure de la réalité. C’est là où il soulage les souffrances humaines d’une part et exerce sa fonction militante d’autre part.
- Comment se traduit la contribution du travail social à répondre aux urgences, à lutter pour les droits humains et à œuvrer pour la paix civile ?
En parallèle, la dynamique du terrain et sa complexité ne peuvent qu’interpeller la formation. L’Ecole libanaise de formation sociale de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth se mobilise pour accompagner le processus et anticiper les changements.
Dotée d’une mission académique dont la portée est essentiellement citoyenne, elle s’engage à travers la formation, la recherche-action et les projets pilotes.
- Quelles sont ses pratiques innovantes pour accompagner les mutations sociales et tendre vers un développement plus durable ?
-Comment l’Ecole sociale modélise-t-elle sa formation pour soutenir l’ancrage des travailleurs sociaux dans ce contexte ?
Plusieurs questions auxquelles la communication se propose de répondre ou de ne pas y répondre…. Laissant le débat ouvert sur les défis à relever notamment au niveau de la gestion efficace du risque et la responsabilité collective à l’échelle internationale dans l’appui au développement local.
Mots clés :
Crise sociale, Catastrophe humaine, Développement durable, Réfugiés
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