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Formation et implication dans la politique de la ville : quelles pratiques spécifiques ?

Année : 2016

Thème : Analyse d'expérience : d'intervention, de formation, de recherche...

Type : Analyse d'expérience : d'intervention, de formation, de recherche...

Auteur(s) :

BARTHELEMY Joël (France) – jo.barthelemy@laposte.net

Résumé :



THEME B

ATELIER 21
Développement et pratique de mobilisation
(Yves HURTUBISE)
Communication 21.1
« Formation et implication dans la politique de la ville :
quelles pratiques spécifiques ? »
Joël Barthélémy, IRTS Poitou-Charentes

La politique de la ville constitue un cadre plus ou moins spécifique d’intervention sociale à travers les territoires et les populations qu’elle cible (J. Barthélémy, 2004) à travers le capital d’expériences et de pratiques qu’elle a en quelque sorte accumulé depuis plus de 20 ans, à travers les procédures et les dispositifs qu’elle a contribué à générer.

Cependant, elle ne peut être isolée d’un contexte et d’un processus socio-politiques qui se caractérisent au moins à deux niveaux : la décentralisation de l’action sociale depuis le début des années quatre vingt et dans la même période, la naissance d’une nouvelle famille de politiques publiques d’action sociale et éducative, celle des politiques transversales qui accompagnent la décentralisation (J. Barthélémy, 2000). Il s’agissait à l’époque des dispositifs d’insertion sociale et professionnelle des jeunes de 16 à 25 ans, des zones d’éducation prioritaires, des opérations de développement social de quartiers, des conseils communaux de prévention de la délinquance. Et c’est entre 1988 et 1991 que s’opère au niveau de l’Etat un tournant marqué véritablement par la naissance de la politique de la ville et qui fait suite à une phase de multiplication des expériences de développement social des quartiers et de prévention de la délinquance en milieu urbain (J. Donzelot, P. Estèbe, 1994)



Les caractéristiques de l’action sociale transversale



Ces différentes politiques transversales d’action sociale et éducative comportent assurément des caractéristiques communes en terme d’injonctions institutionnelles à l’adresse des intervenants sociaux concernés et de méthodes de travail préconisées.

Nous n’aurons pas ici la prétention d’en dresser une liste exhaustive. L’une des plus essentielles en est sans doute l’approche globale versus territoire, situation sociale, action collective et conscientisation des populations, généralement opposée à segmentation, cloisonnement des pratiques et assistanat individualisé.

On peut également citer dans le même esprit le partenariat, le travail en réseau, les logiques de projet et de territorialisation.

La notion de développement vient englober tous ces principes en combinant l’action locale participative avec les populations concernées, la mobilisation de solidarités à leur niveau (développement social local) et le changement dans les organisations (développement organisationnel) dont il s’agit de mettre les fonctionnements et les modalités de gestion au service de la mobilisation et de la participation des usagers (V. De Gauléjac, 1987).



Nous écartons d’emblée l’idée par laquelle il y aurait une évolution naturelle et inéluctable du social mue par l’attraction de la nouveauté, par l’innovation méthodologique et par un changement pragmatique des organisations et des procédures dénué de toute idéologie. En d’autres termes, l’argument somme toute contestable de la nouveauté ne suffit pas à expliquer les raisons de la mise en place des dispositifs transversaux d’action sociale.

Mots clés :

Formation, Ville, Politique de la ville 

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