Le Garage à Musique (CPSC GAM Fondation Dr Julien): la mise en oeuvre intersectorielle d'une intervention axée sur l'apprentissage collectif de la musique chez les jeunes en situation de vulnérabilité
Année : 2016
Thème : Évaluation du projet (2011-2016).
Type : Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative...
Auteur(s) :
PICHÉ Anne-Marie (Canada) – piche.anne-marie@uqam.ca
Sioui-Trudel Hélène (Canada) – hstrudel@pediatriesociale.org
Sioui-Trudel Hélène (Canada) – hstrudel@pediatriesociale.org
Résumé :
Le Garage à musique (GaM) est établi depuis 2009 dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, un des quartiers les plus défavorisés de Montréal. On y observe des retards chez plus de 50% des enfants sur le plan de leur développement. Le GaM unit la pédiatrie sociale en communauté (médecine, droit, travail social), la pratique collective de la musique et un centre d’accès scolaire. Il représente un projet unique sur le plan de l’intervention en prévention et en curatif auprès de jeunes (0-22 ans) issus de milieux de vie vulnérable. Ces jeunes et leurs familles ont peu accès aux soins de base pour assurer leur santé globale et le respect de leurs droits fondamentaux. Ils font souvent preuve d’exclusion sociale et économique. Le GaM implique l’enfant, son réseau familial, des professionnels en pédiatrie sociale en communauté, ceux des réseaux de la santé et services sociaux, du milieu scolaire, et des bénévoles de la communauté. Tous s’allient pour soigner et accompagner le jeune en identifiant et agissant ensemble pour éliminer les sources de stress toxique qui nuisent à son développement.
Une évaluation du GaM a été menée entre 2011 et 2016 sous la supervision d’Anne-Marie Piché, professeure titulaire à l’École de travail social de l’Université du Québec à Montréal. Cette évaluation visait entre autres à rendre compte de la mise en œuvre globale du GaM et de son évolution; à décrire la participation et la satisfaction des enfants utilisateurs ainsi que leurs parents; à rapporter le point de vue des intervenants ainsi que des organismes partenaires du projet et à commenter l’évolution, la mise en place et l’intégration spécifique des trois composantes du projet. À l’aide d’un devis de recherche mixte, les chercheurs ont recueilli des données auprès de 267 personnes (entrevues semi-structurées, groupes de discussion et sondages). Des observations des activités, la participation aux rencontres du comité bisannuel, ainsi que les éléments de la base de données du GaM et de la base de données clinique ont également été utilisés.
La solidarité est un thème central dans le projet du GaM, principalement dans la collaboration et l’importance de créer des liens de confiance, autant avec les jeunes, leurs familles, qu’entre les différents intervenants et organismes impliqués. Plus précisément, la présente soumission propose un atelier interactif autour du thème de l’intersectorialité dans le travail auprès des jeunes en situation de vulnérabilité. Une présentation animée conjointement par la chercheure et la directrice du projet mettra en lumière certaines constatations majeures: 1) Le GaM est un modèle d’intervention unique et innovateur tant sur le plan de la prévention que de l’offre de soins auprès des enfants et des jeunes en difficulté; 2) Il est le seul modèle recensé dont l’intervention est basée sur un diagnostic clinique, permettant un suivi en médecine sociale intégrant le droit et les sciences sociales; 3) Le modèle potentialise le développement global des enfants et des jeunes par l’effet combiné du suivi en pédiatrie sociale en communauté, de l’accompagnement scolaire adapté et de l’apprentissage collectif de la musique de manière active et soutenue. 4) Le GaM fonctionne sur la base de l’implication soutenue des intervenants et des organismes auprès des enfants et familles dans un mode de « consortium d’entreprises sociales ». Il contribue ainsi au rapprochement de toute une communauté autour de ceux qui sont généralement exclus socialement et économiquement. L’importance de la co-intervention et de la collaboration sera soulignée ainsi que les principales recommandations issues de la recherche, autant dans une optique d’amélioration que pour la mise en place de programmes et recherches similaires. Finalement, l’expérience et l’évaluation du GaM nous permettront de rapporter les points de vue des acteurs et des différents niveaux où se développent les liens sociaux (famille, école, intervenants, communauté, société).
Une évaluation du GaM a été menée entre 2011 et 2016 sous la supervision d’Anne-Marie Piché, professeure titulaire à l’École de travail social de l’Université du Québec à Montréal. Cette évaluation visait entre autres à rendre compte de la mise en œuvre globale du GaM et de son évolution; à décrire la participation et la satisfaction des enfants utilisateurs ainsi que leurs parents; à rapporter le point de vue des intervenants ainsi que des organismes partenaires du projet et à commenter l’évolution, la mise en place et l’intégration spécifique des trois composantes du projet. À l’aide d’un devis de recherche mixte, les chercheurs ont recueilli des données auprès de 267 personnes (entrevues semi-structurées, groupes de discussion et sondages). Des observations des activités, la participation aux rencontres du comité bisannuel, ainsi que les éléments de la base de données du GaM et de la base de données clinique ont également été utilisés.
La solidarité est un thème central dans le projet du GaM, principalement dans la collaboration et l’importance de créer des liens de confiance, autant avec les jeunes, leurs familles, qu’entre les différents intervenants et organismes impliqués. Plus précisément, la présente soumission propose un atelier interactif autour du thème de l’intersectorialité dans le travail auprès des jeunes en situation de vulnérabilité. Une présentation animée conjointement par la chercheure et la directrice du projet mettra en lumière certaines constatations majeures: 1) Le GaM est un modèle d’intervention unique et innovateur tant sur le plan de la prévention que de l’offre de soins auprès des enfants et des jeunes en difficulté; 2) Il est le seul modèle recensé dont l’intervention est basée sur un diagnostic clinique, permettant un suivi en médecine sociale intégrant le droit et les sciences sociales; 3) Le modèle potentialise le développement global des enfants et des jeunes par l’effet combiné du suivi en pédiatrie sociale en communauté, de l’accompagnement scolaire adapté et de l’apprentissage collectif de la musique de manière active et soutenue. 4) Le GaM fonctionne sur la base de l’implication soutenue des intervenants et des organismes auprès des enfants et familles dans un mode de « consortium d’entreprises sociales ». Il contribue ainsi au rapprochement de toute une communauté autour de ceux qui sont généralement exclus socialement et économiquement. L’importance de la co-intervention et de la collaboration sera soulignée ainsi que les principales recommandations issues de la recherche, autant dans une optique d’amélioration que pour la mise en place de programmes et recherches similaires. Finalement, l’expérience et l’évaluation du GaM nous permettront de rapporter les points de vue des acteurs et des différents niveaux où se développent les liens sociaux (famille, école, intervenants, communauté, société).
Mots clés :
Co-construction, Lien social, Démarche intersectorielle, Jeunes en difficulté- prévention du crime
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