carrefour des savoirs : L’Histoire de vie, un accélérateur de la solidarité

Année : 2017

Thème : Carrefour des savoirs Montreal histoire de vie

Type : Forum, GT, Carrefour

Auteur(s) :

CHAPUT Corinne (France) – corinne.chaputlebars@gmail.com
DESOMER Valérie (Belgique) – valerie.desomer@uvcw.be
MONTGOMERY Catherine (Canada) – montgomery.catherine@uqam.ca

Résumé :

L’Histoire de vie, un accélérateur de la solidarité

Cette proposition de carrefour des savoirs réunit plusieurs types d’acteurs (intervenants sociaux, formateurs, chercheurs, biographes) autour d’une conviction : l’approche par les Histoires de vie crée des élans de solidarité.
En premier lieu, le chapeau introductif aura pour tâche de réfléchir à la communauté d'intérêts qui relie le bénéficiaire de l'histoire de vie et son narrataire dans la conduite de cette aventure intérieure, sur ce « nous » que l’appel à communications présente comme nécessaire pour fonder l’engagement : « nous » enraciné dans une appartenance commune à une identité abstraite (genre, génération, nation), « nous » tissé autour d’une préoccupation partagée avec un autrui éloigné (situations de catastrophe), « nous » fondé sur la conception d’une « commune humanité » qui inclut l’autrui catégoriquement éloigné de ses appartenances (autochtones, sans-papiers, réfugié.e.s).

Dans un second temps, le carrefour des savoirs présentera des formes de déclinaison de la pratique des Histoires de vie et, avec elles, abordera la complexité du lien social développé :
-La biographie hospitalière, née en France du mouvement « Passeur de mots, passeur d’histoires », est aujourd’hui soutenue par les établissements hospitaliers et le Fonds pour les soins palliatifs et se développe dans le cadre précis des « Groupements Hospitaliers de Territoires » par la mise en place de mécanismes de solidarité financière qui tentent d’affirmer que la solidarité des hommes entre eux est avant tout leur interdépendance.
-Pour poursuivre dans le champ du soin et de la fin de vie, des récits de vie recueillis auprès de personnes âgées démentes, de personnes ayant frôlé la mort ou encore auprès de migrants dont les proches ont trouvé la mort pendant le parcours d’exil, et pour qui le récit de vie permet de tisser des liens de continuité en contexte d’immigration, montrent que même au-delà de la vie, les récits peuvent contribuer à « réparer les vivants ».
-En apparence aux antipodes de cette méta-organisation, l’écrivain public indépendant exerce une profession libérale et à ce titre, est rémunéré par son client, donc de facto dans une relation commerciale. « Les gens heureux n’ont pas d’histoire » dit le proverbe. Or la grande majorité des sollicitations, de la simple lettre de réclamation à la biographie, révèlent une situation de difficulté dont le demandeur cherche à sortir : le client devient alors usager et incite à la solidarité.
-Dans l’entre-deux, de nombreuses pratiques d’intervention sociale se développent, en direction des mineurs étrangers non accompagnés, des demandeurs d’asile, des clandestins.
-Enfin, dans le cadre de la formation initiale et continue des travailleurs sociaux, des dispositifs sont proposés aux étudiants dans un double objectif : créer une dynamique de solidarité entre eux pour soutenir l’expression et la mise en œuvre de leur projet professionnel mais aussi leur transférer des théories et des méthodes pour pratiquer le recueil de récits de vie avec les publics en difficulté dont ils auront la responsabilité.

La 3ème et dernière partie de ce carrefour des savoirs sera constituée de l’animation d’un temps d’échange autour de 2 grandes questions transversales :
1)Quels effets de solidarité sont produits par les exemples d’usage de la démarche des histoires de vie qui ont été exposés ?
2)Quelles conditions sont nécessaires pour favoriser le déploiement de ces formes de solidarité ?
Ce carrefour des savoirs pluri professionnel, est aussi international (France, Belgique et Québec seront représentés) et multiréférencé (plusieurs courants seront mobilisés). En plus des 3 auteurs de la communication, de nombreux intervenants sont pressentis, en présentiel ou en visio-conférence, dont vous trouverez la liste dans la rubrique suivante. Ils s’engagent, à l’issue du congrès, à produire un article qui trouvera place dans une publication à paraître aux éditions du social de l’Union des Villes et Communes de Wallonie (UVCW).

Mots clés :

Solidarité, Méthodologie, Travail social international, Carrefour des savoirs

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