MANAA Ammar (Algérie) – manaa.ammar@yahoo.fr

L'intervention des pouvoirs publics algériens dans le domaine de la protection sociale des citoyens à pris plusieurs formes, dont nous allons montrer les effets. Cette forme de protection sociale s'est manifestée dès l'indépendance du pays (1962) avant de se développer durant la décennie soixante–dix à la faveur de la montée vertigineuse des prix du pétrole.
Cette évolution s'est inversée de manière radicale dans le sens de la baisse par suite de l'effondrement des prix de pétrole dans les années quatre vingt. Mais à la fin de cette décennie, on assiste à un nouveau retournement de la situation qui s'est traduite par un renforcement considérable de la protection sociale durant la première décennie du nouveau millénaire. L'accroissement des revenus pétroliers ont amené les pouvoirs algériens à multiplier les structures de protections sociales destinées à venir en aide aux couches les plus vulnérables de la société (chômeurs, vieillards sans retraite, veuves, divorcées, personnes seules, etc.)
Avec l'ouverture économique et l'entrée dans l'économie de marché, ces formes d'intervention de l'État pour secourir les indigents ont remplacé les anciens modes d'aide de l'État-Providence du temps du socialisme "triomphant".

Parmi ces structures, il faut citer, entre autres, la direction de l'action sociale et de solidarité. Celle-ci s'est vue confiée une mission sociale consistant à développer et à mettre en œuvre toutes mesures de nature à encadrer les activités liées à l'action sociale de l'État et à la solidarité nationale, et en assurant le suivi et le contrôle.

Elle est chargée, notamment, de veiller à l'application de la législation et de la réglementation dans les domaines liés aux activités de l'action sociale, de mettre en place, en relation avec les autorités locales, le dispositif d'information relatif à l'évaluation des besoins en matière d'action sociale, au recensement des catégories démunies et des personnes en situation de handicap, d'organiser le dispositif de gestion de l'aide sociale de l'État, et d'encadrer la mise en œuvre du dispositif d'aide et de soutien direct en faveur des catégories sociales démunies et /ou handicapées.
Sa mission consiste aussi à veiller à l'application des mesures et programmes de protection, d'éducation et d'enseignement spécialisés, et de prise en charge de toutes catégories de personnes handicapées, de mettre en œuvre toutes mesures de nature à promouvoir et développer des activités d'insertion et d'intégration scolaire, sociale et professionnelle des personnes handicapées.
La prise en charge s'effectue sous différentes formes à travers trois dispositifs:
-Dispositifs d'insertion des diplômés.
-Dispositifs d'insertions sociales
-Filet social

Ces dispositifs consistent à l'attribution des prestations soit en espèce soit en nature. Il s'agit d'allocations. Ils servent à couvrir un besoin général venant de l'absence des revenus ou l'incapacité à subvenir à ses besoins suite à une maladie chronique, ou à un handicap.
Cette communication essayera de répondre aux trois questions suivantes:
-Quelles sont les potentialités humaines mises à la disposition de cette direction pour accomplir cette mission ?
-Ont-ils la formation nécessaire pour intervenir efficacement ?
-Quels sont les moyens mis à la disposition des différents intervenants sociaux ?


Méthodologie:

Dans cette intervention nous allons faire un bilan qualitatif et quantitatif des activités de cette direction.
Mettre le point sur l'évolution quantitative et qualitative des bénéficiaires des aides sociales. Leur appartenance sociale, leur niveau scolaire, leur handicap…
Ensuite nous allons évaluer son action à travers une enquête sur le terrain sur un échantillon de bénéficiaire de ses prestations, suivre leur trajectoire d'insertion socioprofessionnelle.

Action publique, Bénéficiaire, Efficacité