Comment les mouvements sociaux LGBTIQ+ et Féministes et Travailleuses et travailleurs du sexe travaillent et luttent ensemble contre le projet de loi C-36 ?

Année : 2017

Thème : Analyse d'expérience : d'intervention, de formation, de recherche...

Type : Analyse d'expérience : d'intervention, de formation, de recherche...

Auteur(s) :

VALLEE MAXIME (Canada) – MAXIME1980@HOTMAIL.COM

Résumé :


Depuis 2007, les plaignantes Bedford, Scott et Leibovitch portent la décriminalisation du travail du sexe jusqu'à la Cour Suprême du Canada avec la cause Bedford c. Canada.
En 2013, une importante mobilisation pan-canadienne en faveur de la décriminalisation du travail du sexe rassemble plusieurs mouvements sociaux ensemble pour résister contre le projet de loi C36.
Le 20 décembre 2013, la Cour Suprême du Canada rend un jugement à l'unanimité que les lois actuelles sont néfastes, mettant en danger la santé et la sécurité des travailleuses du sexe; et renvoyant au gouvernement conservateur la responsabilité de réécrire les lois touchant la prostitution au Canada.
Comment les mouvements sociaux LGBTIQ+, Féministes et TDS luttent ensemble contre le projet de loi C-36 ?
Quels ont étés les points de rencontres et les stratégies adoptées?
Qu'en est-il de l'après-6 décembre 2014, date de l'entrée en vigueur de cette nouvelle loi?


Je crois qu'il est important de nommer l'importance des enjeux touchant le traitement de cette population marginalisée qu'est celle des travailleuses et travailleurs du sexe. Néanmoins, il vaut la peine de nommer que mon point de vue est celui précisément qui préconise une solidarité sociale entre ces 3 mouvements sociaux (TDS, féministes, LGBTIQ+) dans le but ultime de combattre une loi qui marginalise et stigmatise encore davantage les travailleuses et travailleurs du sexe au Canada.
Il est important à mes yeux d'observer et analyser comment les acteurs et actrices sociaux se mobilisent ensemble pour mener à bien cette lutte sociale.
Cela peut permettre de mieux cerner les écueils et les «facilités» de transmission de connaissances, de rencontres et de mises en commun de toutes sortes entre ces 3 mouvements sociaux dans le contexte montréalais.

En prenant comme point de départ cette problématique de recherche, j'en suis venu à penser, qu'à mon avis, l'utilisation des outils de la sociologie (notamment la sociologie du travail et la sociologie des mouvements sociaux) et des études féministes est pertinente dans le cadre de l'élaboration de mon projet de maîtrise, de l'analyse des entretiens, puis de la revue de la littérature. Cela est pertinent, puisque cette utilisation peut aider justement à rendre justice à la complexité des enjeux et de la construction des données lors des entretiens, afin de tendre vers une contribution intellectuelle, sociologique et militante qui tient compte de la façon dont ces mouvements sociaux et les actrices et acteurs qui en font partie se mobilisent et travaillent ensemble vers une cause commune : celle de la décriminalisation du travail du sexe.


L'aspect privilégié dans le cadre de cette communication est celui, notamment, d'intégrer des outils de la sociologie du travail, des études féministes comme outils d'analyse du travail du sexe avec, comme perspective principale, de se doter d'outils afin de mieux appréhender et comprendre le travail du sexe dans sa résonance identitaire professionnelle chez les travailleuses et travailleurs du sexe.

Mots clés :

Action collective, Mouvement social, Féministes

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