De la culture maraîchère à la cantine scolaire en passant par la cuisine collective

Année : 2017

Thème : les retombées sociocommunautaires et partenariales d’un projet d’économie sociale et solidaire Québec-Haïti en agroalimentaire

Type : Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative...

Auteur(s) :

JETTE Christian (Canada) – christian.jette@umontreal.ca
TOURILLON-GINGRAS Stéphanie (Canada) – stephanie.tourillon-gingras@umontreal.ca
LUBIN Irdèle (Haïti) – ilubin@hotmail.com

Résumé :

La communication que nous proposons est issue d’un projet de recherche mené depuis 2014 concernant un projet d’économie sociale et solidaire Québec-Haïti en agroalimentaire. De manière plus précise, ce projet d’étude visait à évaluer la participation, l’organisation et le mode de fonctionnement de cinq cuisines collectives et deux cantines scolaires alimentées par la production maraichère de réseaux locaux de paysans dans les régions de Labrousse et de Rivière-Froide en Haïti. La mise sur pied de ces cuisines collectives et de ces cantines scolaires est issue d’un partenariat entre différents acteurs, notamment la division internationale de l’Union de producteurs agricoles du Québec (UPA-DI) et l’organisme FODES-5 en Haïti.

Dans une perspective plus large, la recherche souhaitait répondre aux deux questions suivantes : 1) en quoi le coopération Qc-Haïti à travers le projet d’ÉSS est-elle innovante comparée aux pratiques courantes de coopération internationale pour le développement et 2) dans quelle mesure la coopération Qc-Haïti pratiquée dans le cadre du projet d’ÉSS a-t-elle été effectivement une expérience de coopération internationale solidaire pouvant contribuer au renforcement du mouvement d’ÉSS en Haïti et à l’avancement de la souveraineté/sécurité alimentaire en Haïti ?

Après avoir fait un bref retour sur le concept d’innovation sociale, nous soulignerons à grands traits les principaux éléments de problématique concernant l’évolution de la situation dans le domaine de la coopération internationale au cours des dernières décennies. Cet état de situation permettra de rendre compte de la crise vécue par plusieurs ONG du Nord quant à l’élaboration et la mise en œuvre de programmes de coopération dans les pays du Sud. C’est à la lumière de ces constats que nous analyserons le projet d’ÉSS Québec-Haïti en agroalimentaire. Cette analyse rendra compte des particularités propres à l’implantation de cuisines collective dans le contexte haïtien, de l’appropriation du projet et de l’implication des femmes concernées, de l’impact de ces cuisines collectives sur la sécurité alimentaire des communautés visées, et des retombées imprévues de ces activités sur le plan social et communautaire. Nous terminerons en faisant le point sur le type de partenariat développé par les acteurs québécois et haïtiens dans l’élaboration et la mise en œuvre des activités afin d’être en mesure d’apporter certaines conclusions sur le caractère innovant du projet.

Cette communication est transversale aux trois principaux axes du congrès puisqu’elle rend compte à la fois d’une expérience concrète de mise en œuvre de solidarité dans certaines communautés haïtiennes à Labrousse et Rivière-Froide (axe 2), ainsi que de l’évolution des solidarités et des liens sociaux au sein de ces communautés haïtiennes, ainsi qu’entre les intervenants québécois et haïtiens ayant participé au projet (axe 1). Notre communication rend compte également d’un certain nombre de conditions à respecter dans la transmission et l’apprentissage d’une culture de la solidarité dans les communautés haïtiennes elles-mêmes, ainsi que dans les rapports inter-organisationnels Québec-Haïti qui ont marqué le développement des projets de mobilisation de ces communautés (axe 3).

Mots clés :

Tiers secteur, Travail social international, Communauté

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