Economie informelle, solidarité et petites entreprises non agricoles en Côte d’Ivoire : faire la part des choses !
Année : 2017
Thème : Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative...
Type : Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative...
Auteur(s) :
BOUAKI Kouadio Baya (Côte d’Ivoire)
Résumé :
Selon l’organisation internationale du travail (OIT), toute personne, travaillant dans une entité non constituée en société et comptant moins de cinq employés, exerce un métier du secteur informel. Il s’agit d’un cas spécifique d’auto-emploi. Les micro-entreprises individuelles non agricoles – c’est-à-dire essentiellement d’individus travaillant à leur propre compte ou avec des aides familiaux – est une source d’emploi important pour les économies d’Afrique subsaharienne (Haggblade, Hazell et Reardon, 2010).
En Côte d’Ivoire, l’observation donne à voir que la mise en route du petit entrepreneuriat est largement financée sur fonds propres et dans une moindre mesure à travers le soutien de la famille ou de réseaux d’amis. En dépit d’une telle configuration et des dispositifs d’appui au secteur informel, les exploitants des micro-entreprises non agricoles en Côte d’Ivoire investissent les revenus tirés dans les espaces de solidarité dont les logiques sont aux antipodes de la rentabilité économique. Par ailleurs, on fait la constatation selon laquelle des exploitants de petites entreprises ayant bénéficié d’appui ont vendu les kits obtenus en vue de répondre à des exigences sociales de solidarité.
La collecte d’information, pour cette étude, s’est effectué auprès de 46 exploitants d’une petite entreprise non agricole (commerce, coiffure/esthétique, mécanique/tôlerie, Menuiserie/ébénisterie/tapisserie, couture, réparation d’appareils électroménagers, bijouterie, Cordonnerie, restauration, etc.) dans 5 grandes villes de Côte d’Ivoire. Cette collecte s’est réalisée à partir d’entretiens individuels et de groupe et d’observations directes.
Epousant une perspective compréhensive, le présent texte tente de rendre intelligible ce que la solidarité à l’œuvre dans les espaces de sociabilité fait aux petites entreprises non agricoles et vice-versa. Pour ce faire, il traite des effets des contextes sociaux sur le développement du petit entrepreneuriat. A partir des formes de solidarités observables, il analyse la nature des relations sociales et l’ensemble des imaginaires sociaux pour déceler ce qu’exploiter une petite entreprise veut dire, en termes d’entraide mutuelle, de dépendance mutuelle et de responsabilité mutuelle.
Mots clés :
Solidarité, Zone urbaine, Secteur informel
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