la contribution de la promotion sociale à l'émancipation de la femme tunisienne
Année : 2019
Thème : Analyse d'expérience : d'intervention, de formation, de recherche...
Type : Analyse d'expérience : d'intervention, de formation, de recherche...
Auteur(s) :
BOUKADIDA LILIA (Tunisie) – liliaboukadidda@yahoo.fr
Résumé :
D’emblée, la question de la diversité et de la pluralité en Tunisie ne semble pas se poser, surtout que notre pays n’inclut pas de divisions religieuses, tribales, communautaires … <br />Après la révolution du 14 janvier 2011, les alliés d’hier contre la dictature, se sont séparés et sont apparues sous des divisions politiques, idéologiques, … qui ont affecté notre «unité ». Mais une des menaces les plus graves était les discours d’incitation à la haine, à la violence, à l’extrémisme, au djihad … et qui tournaient particulièrement autour du régionalisme, de la source de la législation (charia) et des droits de la femme.<br />D'autre part, nous avons eu une frange libérale qui a pris comme modèle la laïcité en essayant de gommer l’identité arabo-musulmane du pays. <br />A l’époque, le pays était plus fracturé que jamais et après moult débat, notre constitution (2014) a tranché à sur ce sujet dans ses 1er et 2eme articles « : La Tunisie est un État libre, indépendant et souverain, l’Islam est sa religion, l’arabe sa langue et la République son régime… La Tunisie est un État civil, fondé sur la citoyenneté, la volonté du peuple et la primauté du droit : ».<br />Huit ans après la révolution, on peut estimer que notre pays a surmonté cette dure période. Les composants de la société civile ont joué un rôle déterminant dans la lutte contre la marginalisation, l’exclusion, la politique inéquitable, l’inégalité sociale… et ont soutenu la diversité, la cohésion sociale… <br />Ultérieurement, le gouvernement avec les partenaires sociaux se sont impliqués décisivement dans un dialogue social et dans une réflexion pour atteindre un modèle de développement moderne basé sur la bonne gouvernance, la transparence et la démocratie participative. Cet accord a abouti à la signature du contrat social.<br />Mais jusqu’à nos jours, les débats et les polémiques sur les droits de la femme n’ont pas cessé tels que : l’autorisation du mariage mixte, de la tunisienne avec un étranger non musulman, l’égalité en matière d’héritage,…). Malgré le statut de la femme en Tunisie, son niveau d’instruction, sa présence professionnelle dans tous les domaines…, elle reste toujours loin de la position égale à l’homme. Mais c’est une guerrière, qui ne cesse jamais de se battre pour son émancipation.<br />Le travailleur social est engagé à protéger les intérêts des usagers, notamment les femmes battues, les mères célibataires, les femmes rurales qui souffrent de la discrimination sexiste et qui travaillent au secteur agricole dans des conditions précaires, sans sécurité sociale, sans assurances maladie. <br />A ce titre, comment on assume, à l’unité locale de promotion sociale de sidi bou ali, notre responsabilité de promouvoir la justice sociale avec ces femmes et les accompagner avec leurs spécificités, leurs besoins, leurs attentes ? Et quels sont les programmes qui expriment un engagement vis-à-vis de l’égalité de genre, de l'autonomisation économique des femmes ? Et existe-t-il des procédures d’application discriminatoires à l’égard des femmes dans notre pratique quotidienne ?<br />Dans cet article, on essayera de répondre à ces questions en adoptant une analyse critique des contenus de plusieurs programmes.<br />
Mots clés :
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