" Solidarité(s) internationale(s) : l'approche expérientielle comme vecteur du vivre ensemble "
Année : 2019
Thème : Analyse d'expérience : d'intervention, de formation, de recherche...
Type : Analyse d'expérience : d'intervention, de formation, de recherche...
Auteur(s) :
HAMMOUDI SELIM (France) – selim.hammoudi@laposte.net
Résumé :
SOCIETES PLURIELLES,<br />TRAVAIL SOCIAL ET VIVRE-ENSEMBLE<br />Congrès de l’AIFRIS – Beyrouth Juillet 2019<br /><br />Axe 4. Orientations des formations et développement des milieux de pratique :<br />Comment nos milieux de pratiques, nos organisations professionnelles peuvent-elles faciliter l’émergence d’espaces de dialogue et de controverses (Akrich, Callon et Latour, 2006) ? <br />Comment le recensement et la confrontation des points de vue peuvent-ils présenter un socle au « vivre ensemble » ? <br />Dans quelles mesures nos milieux de pratiques parviennent-ils à provoquer des débats contradictoires et à en faire des espaces « où se joue le conflit » (Freund, 1983) ? <br />Néanmoins le « vivre ensemble » ne peut se réduire à une confrontation d’idées ni à une démarche réflexive, dès lors l’approche expérientielle et de « l’expérience partagée » nous apparait être un préalable à la notion de « vivre ensemble ».<br />En mobilisant les éclairages théoriques des sciences sociales croisés à des parcours d’intervenant/chercheur en sociologie d’intervention et de dirigeants de dispositifs sociaux œuvrant dans le champ de la protection de l’enfance et de l’inclusion sociale, nous proposons de partager quelques réflexions issues d’expériences professionnelles à partir du cas de la solidarité à l’international.<br />En premier lieu, à partir de la sociologie de la traduction et de la présentation de l’approche organisationnelle de mise en place des actions solidaires, nous verrons quelles sont les conditions nécessaires afin de favoriser ces espaces de controverse et de « recensement » des avis des acteurs rarement mobilisés ensemble sur des débats dits « polémiques ».<br />Dans un deuxième temps, à partir d’expériences d’actions solidaires à l’international, mobilisant des praticiens de l’intervention sociale et des bénéficiaires de l’action sociale issus de différentes cultures (primaires et secondaires), nous apportons un éclairage pertinent sur des phénomènes observables à travers ces témoignages.<br />Les premiers matériaux recueillis : récits de vie, vidéos, photos… permettent de rendre intelligibles des éléments dits de modification des représentations et des comportements au sein de ces collectifs, socle à notre démarche réflexive.<br /><br />Cette typicité de situations de « cohabitation » et de « co-production » à laquelle nous avons été confronté, offrent l’opportunité de présenter comment un groupe hétérogène de professionnels et de bénéficiaires va développer des comportements nouveaux, des manières nouvelles de communiquer (Habermas, 1981) ouvrant par la même un espace de cohabitation vers de nouveaux possibles.<br />L’originalité de cette présentation repose sur le type de comportements observés et développés prenant la forme de soutien, d’entraide, de solidarité et d’ouverture au sein d’un « collectif de pratiques », comme si « le fait de se retrouver dans un environnement nouveau », avait permis que se bâtisse un « destin commun » (Fraser, 2011 ; Honneth, 2002), ce dans une prise de conscience de compétences « cachées » (Le Bossé, 2012). <br /> <br />
Mots clés :
Solidarité, Interculturel, Participation, co-construction
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