FLYNN Catherine (Canada) – catherine_flynn@uqar.ca
COUSINEAU Marie-Marthe (Canada) – mm.cousineau@umontreal.ca

Si de nombreux travaux québécois se sont intéressés à l’expérience des hommes en situation d’itinérance (Brassard et Cousineau, 1998, Grimard, 2011; Lupien, 2013, Turchetto, 2012, Gaudet, 2016, entre autres), l’itinérance chez les femmes demeure une réalité encore peu documentée. Quelques études ont souligné les violences subies par les femmes itinérantes (Gélineau, 2008; Flynn, Damant, Lapierre et coll., soumis), mais aucune, à notre connaissance, ne dresse un portrait spécifique des violences subies de la part de partenaires intimes (VPI). Des travaux nord-américains montrent, pourtant, d’un côté que la VPI constitue un facteur de risque du passage à l’itinérance chez les femmes (Tyler et coll., 2009; Petering et coll., 2014) et, d’un autre côté que la VPI est une difficulté importante vécue par les femmes en situation d’itinérance (Murray, 2011; Meinbresse et coll., 2014; Roberge-Remigi, 2016). Aucun écrit québécois s’intéressant spécifiquement aux liens entre l’itinérance et la VPI chez les femmes n’a pu être recensé. Les connaissances et le développement des pratiques paraissent dès lors se déployer en silo, abordant l’itinérance et la VPI de façon indépendante, et de surcroît sans les positionner sur le continuum des violences faites aux femmes. Cette communication présente les résultats d'un projet panquébécois en cours ayant permis de dégager quatre différentes trajectoires d’imbrication entre l’itinérante et la VPI. Cette présentation mets surtout l’accent sur ces parcours de femmes et les violences institutionnelles qui ont fragilisé leurs liens sociaux et les ont maintenu dans un contexte de violence et de précarité.

Exclusion, Féministes