de l’attractivité du travail social

Année : 2023

Thème : Quels sont les composants du bonheur dans le travail social

Type : Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative...

Auteur(s) :

BALDELLI Brigitte (France) – bribaldelli@outlook.fr – Chercheur
THOUVENOT Camille (France) – camillethouvenot@sfr.fr

Résumé :

Après avoir traversé de multiples crises depuis sa création, crise identitaire, crise budgétaire, remise en cause de son efficacité…le secteur du travail social semble actuellement ébranlé dans son existence même faute d’»attractivité» pour ses activités professionnelles ou formatives…faute de « clients. Cette crise médiatisée par les revues professionnelles fait apparaître les éléments suivants : personne ne remet en question la notion d’attractivité (issue du management) pour définir cette nouvelle crise, tous s’accordent sur quelques causes repérables et objectivables : salaires, conditions de travail, difficultés à l’exercice du métier (populations de plus en plus précarisées, empilement des politiques sociales, pression gestionnaire), image négative, turn over, manque de reconnaissance, rapport au travail, sens du travail et de sa valeur…Et tous s’accordent pour en même temps donner les causes de cette crise et décrire les effets à tel point qu’on ne sait plus si c’est telle cause qui a produit tel effet ou si ce n’est pas l’effet qui est devenu la cause. Et co-existent tellement de causes qu’on ne sait plus comment attraper le problème et qui détient les vraies causes et donc les vraies solutions (vrai au sens scientifique du terme). Ces constats nous ont amenées à penser un peu différemment.
En effet il semblerait que le problème soit multifactoriel et qu’il faille le prendre autrement que par une logique de causalité, d’autant plus qu’il concerne un grand nombre d’acteurs, les lycéens, les jeunes candidats aux sélections, les étudiants, les cadres pédagogiques et directeurs d’EFTS, les salariés et les directeurs ou présidents des associations gestionnaires ou des collectivités locales. Nous proposons de ne pas entrer dans une logique de causalité qui serait sans fin, mais de renverser cette causalité en interrogeant les raisons qui rendent ces métiers « attractifs ». Faire l’hypothèse qu’il y a du bonheur à exercer ces métiers et à les trouver attirants. A l’instar de recherches qui, pour cerner l’échec scolaire, interrogent les réussites scolaires comme nous l’a montré en son temps Antoine de la Garanderie…
Nous sommes en train de réaliser dans un premier temps une étude exploratoire et collaborative sur un an en construisant des focus groupe homogènes selon la catégorie choisie et des entretiens individuels dont nous donnerons les résultats au congrès. Recherche-action, cette méthode aurait aussi l’avantage de faire participer les différents acteurs et de prendre en compte leurs observations et leurs représentations, elle aurait également le mérite d’agiter le milieu de façon à trouver ensemble et au fur et à mesure des solutions, voire des innovations. Démarche collaborative en faisant participer les acteurs concernés aux différentes étapes de la recherche par le moyen d’un comité de pilotage aidé de membres du conseil scientifique de FAIRE-ESS.

Mots clés :

Analyse de discours, Acteurs, Changement, attractivite bonheur au travail

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