Processus d’État, panique sanitaire et inégalités.<br />
Année : 2023
Thème : Les perceptions sociales émergentes en situations contraintes : quel dialogue entre l’éthique et la morale ? <br />
Type : Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative...
Auteur(s) :
LUCY Éric (France) – eric.lucy@hotmail.fr – Enseignant ou formateur
Résumé :
Au vu des critiques adressées à l’État et aux champs scientifiques lors de la pandémie de la Covid 19 nous pouvons penser qu’il exista comme corolaire de la panique sanitaire, une panique morale selon le sens avancé par sociologue Stanley Cohen.
Notre analyse distingue les registres paniques se rapportant aux actions auprès des publics faisant l’objet des interventions des travailleurs sociaux à l’aune de faits récurant lors du premier confinement. L’arrière plan théorique se situe à deux niveaux : d’une part il considère le destin du malaise structurel de la civilisation sur la base de la valeur heuristique de la notion de panique morale, c’est-à-dire la disproportion des faits, leurs amplifications, les prédictions d’afflictions puis la condensation des stéréotypes sociaux, d’autre part il s’agira, avec la théorie des champs de Pierre Bourdieu, de montrer comment les structures incorporées constitutives des jugements moraux appliqués aux questions sociales convoquèrent systématiquement l’État.
L’enseignement de cette période révéla avec acuité la place de l’État dans le jeu des distributions des inégalités sociales collectivement acceptées. De la sorte, nous souhaitons expliquer à partir des actes de paniques morales observés et relatés dans les médias les processus d’État et leurs conséquences sur les interventions.
La communication abordera quatre phénomènes : les points de vue moraux mis en avant par les personnes accompagnées comme discours de vérité en lutte avec les discours officiels, la panique sanitaire comme transformations des espaces sociaux pour les personnes vulnérables et les professionnels, l'urgence sanitaire comme nouvelle fiction juridique organisant les actions socio-éducatives puis, la panique comme technique d’essentialisation des populations dites « des quartiers sensibles ».
Notre analyse distingue les registres paniques se rapportant aux actions auprès des publics faisant l’objet des interventions des travailleurs sociaux à l’aune de faits récurant lors du premier confinement. L’arrière plan théorique se situe à deux niveaux : d’une part il considère le destin du malaise structurel de la civilisation sur la base de la valeur heuristique de la notion de panique morale, c’est-à-dire la disproportion des faits, leurs amplifications, les prédictions d’afflictions puis la condensation des stéréotypes sociaux, d’autre part il s’agira, avec la théorie des champs de Pierre Bourdieu, de montrer comment les structures incorporées constitutives des jugements moraux appliqués aux questions sociales convoquèrent systématiquement l’État.
L’enseignement de cette période révéla avec acuité la place de l’État dans le jeu des distributions des inégalités sociales collectivement acceptées. De la sorte, nous souhaitons expliquer à partir des actes de paniques morales observés et relatés dans les médias les processus d’État et leurs conséquences sur les interventions.
La communication abordera quatre phénomènes : les points de vue moraux mis en avant par les personnes accompagnées comme discours de vérité en lutte avec les discours officiels, la panique sanitaire comme transformations des espaces sociaux pour les personnes vulnérables et les professionnels, l'urgence sanitaire comme nouvelle fiction juridique organisant les actions socio-éducatives puis, la panique comme technique d’essentialisation des populations dites « des quartiers sensibles ».
Mots clés :
populations, fictions juridiques, inégalités
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