Groupe de solidarité et place de la micro finance dans la lutte contre la pauvreté à travers un exemple en Commune II du District de Bamako (Mali).

Année : 2010

Thème : Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative...

Type : Recherche : orientée vers la pratique, action, évaluative...

Auteur(s) :

TRAORE Sidiki (Mali)

Résumé :

Le présent article, rend compte à partir des résultats de recherche, de la façon dont les groupes de solidarité en Commune II du District de Bamako, travaillent avec une institution de micro-finance, appelée « Piyeli », pour faire face aux besoins monétaires minima des membres du groupe, face à l’extrême pauvreté.
Le mot « PIYELI » d’origine créole est né au moment de la colonisation. Il signifie écuelle.
Quant il s’agissait de soutenir une personne ou une famille en situation difficile, les villages choisissaient quelqu’un pour collecter auprès de la communauté, un apport. Ce dernier passait de maison en maison, muni d’une écuelle en disant « Piyeli, Piyeli » et recueillait les contributions.
« Piyeli » intervient dans les zones urbaine et périurbaine de Bamako. Ses groupes cibles sont les micro-entrepreneurs.
Il donne deux (2) types de crédits : les crédits individuels appelé « yiriwa » (ou développement) et les crédits de groupe.
Pour bénéficier d’un prêt « Piyeli », il faut appartenir à un groupe de solidarité.
En Commune II, les bénéficiaires de prêts de « Piyeli » appartiennent à deux (2) genres de groupe de solidarité : «Tonni » ou petite association (3 à 9 membres) et « ton » ou association (10 à 30 membres).
Après la phase de constitution, le groupe est tenu d’ouvrir un compte d’épargne de groupe. L’épargne est collectée et déposée par le trésorier dans le compte au niveau de l’Antenne.
Pour un premier prêt, quel que soit le type de groupe, le montant maximum de crédit est fixé à 76 €, il peut atteindre 2307 €. Le taux d’intérêt est de 27 % par an. Le délai de remboursement varie de 3 à 18 mois. En cas de retard d’une seule échéance, les futures demandes de prêt du groupe sont suspendues jusqu’à ce que les remboursements deviennent réguliers.
Les actions de ‘’Piyeli’’ touchent à la fois les jeunes de 20 à 25 ans et les personnes du 3ème âge.
Les femmes sont plus nombreuses dans les groupes de solidarité et adhèrent surtout aux petites associations ou ‘’Tonni ». La clientèle est constituée de personnes mariées. Elle est d’un niveau d’instruction très bas.
L’initiation à une culture d’épargne et de crédit est le premier avantage pour les adhérents.
Ces derniers se disent satisfaits de l’état actuel de leurs activités. Ils jugent leur situation financière et leurs conditions de vie meilleures.
Travailler en groupe est non seulement un moyen de réussite, mais également une garantie contre l’échec.
Pour cette raison, le travailleur social doit faire en sorte que le groupe de solidarité préserve les valeurs sacrées de la vie en groupe. Il ne peut assumer cette tâche que lorsqu’il connaît les membres du groupe, que lorsqu’il connaît le groupe.
Il est donc indispensable qu’il constitue un dossier pour chaque membre du groupe et un dossier pour chaque groupe.
En sommes, plus de 95 % des personnes interrogées, trouvent que les prêts octroyés par ‘’Piyeli’’ ont une incidence positive sur leurs conditions de vie et que « Piyeli » a répondu à leurs besoins de refinancement

Mots clés :

Groupe, Solidarité, Pauvreté

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