RICHA DAGHER carla (LIBAN) – carla.richadagher@net.usj.edu.lb – Etudiant

Animation autour d’un outil participatif co-construit avec et pour les publics<br /><br />La corruption entrave le progrès social et économique et creuse les inégalités. Elle peut atteindre de nombreux secteurs dont ceux directement ou indirectement liés aux jeunes comme les secteurs de l’éducation, de la santé et du travail. (CE,2014)<br />Le Liban est évidemment concerné par ce problème social multidimensionnel. Dans une situation de multi-crises ayant comme dénominateur commun la corruption - crise de pouvoir politique, crises économique, sociale, sanitaire et écologique-(Alsharabati, el Chaer, 2015) une grande partie de la jeunesse libanaise a exprimé son malaise et sa volonté de changement de la classe dirigeante héritage des seigneurs de la guerre et oligarchie au pouvoir.<br />La lutte contre la corruption (LC) s’inscrit dans le cadre de la préservation des droits de l’homme et de la démocratie et de la promotion de l’Etat de droit. (CE, 2014) Elle interpelle les travailleurs sociaux dans leur quête, du bien-être des personnes et de la justice sociale.<br />La théorie de la corruption institutionnalisée (Lessig, 2013) a permis d’éclaircir certaines impasses qu'ont connu les programmes de LC dans les pays en développement (Zagainova, 2012). Le processus est extrêmement difficile à mettre en place en présence de conflits et de rivalités. La charge émotive explique la stabilité des valeurs dans le temps et leur résistance au changement (Abi Habib Khoury, de Clerck, 2020). <br /><br />CARACTERE NOVATEUR DE LA RECHERCHE :<br />La sortie de la corruption institutionnalisée peut être favorisée par des méthodes informelles et des campagnes d’éducation et de conscientisation tenant compte du contexte et des systèmes d’affiliation familial, clanique et communautaire (Hira A., 2016). <br />Cette recherche a été motivée par plusieurs expériences de jeux pour un changement d’attitudes, et représentations, pour un développement personnel et collectif, vécues dans le cadre de ma formation et de mes stages mais aussi par la réalité libanaise complexe. <br />Pour Huizinga le jeu est créateur de culture (Dewitte,2010). Le jeu engage le cognitif et l’affectif, l’émotionnel, il pourrait permettre aux joueurs d’aller remettre en question les valeurs et normes établies, et en créer d’autres.<br /><br />METHODOLOGIE/DEMARCHE DE L’ETUDE<br />Le public cible visé par ce jeu : les jeunes à partir de l’âge de 18 ans <br />La démarche de cette recherche développement est l’approche de design pédagogique ADDIE (Analyse, Design, Développement, Implémentation et Évaluation) (Gustafson.et Branch, 2007).). Elle a plusieurs avantages qui sont ceux :<br />D’explorer les perceptions qu’ont les jeunes universitaires libanais de la corruption ; ses formes, ses méfaits ainsi que des moyens de lutte et de leur rôle. D’évaluer les objectifs potentiels du jeu suite à cette exploration.<br />De co-développer le jeu, sa structure et ses séquences par un travail participatif des concepteurs, joueurs, utilisateurs en validant le contenu par des personnes ressource.<br />De faire valider le jeu par des professionnels et des usagers.<br /><br />

Co-construction, Citoyenneté, Conscientisation, Jeu - Lutte contre la Corruption – Participation – Etat de droit – Justice – Droits de l’homme - Démocratie