FEDELE Valentina (Italie) – valentinaf78@yahoo.it

À partir de la fin des années '80, l'immigration a posée nouveaux défis à l'action sociale: d'un côté l'etherogenization, la mondialisation et le féminisation des flux migratoires demandent nouveaux modèles d'intervention, de l'autre l’installation des communautés immigrées et le passage aux générations issues de l’immigration a changé la composition socioculturel de la population européenne. Les jeunes et les jeunes de celle-là qui Tahar bien Jalloun appelle génération involontaire - génération malgré elle, et, surtout, inattendue - revendiquent la propre identité de citoyens, sans renoncer au propre héritage familier. Dans le cas spécifique de l'immigration maghrébine en France, cette revendication s'est exprimée à travers le marqueur religieux depuis la Marche des Beurs de 1983, événement fondant du mouvement des jeunes issues de l’immigration maghrébine. En Italie, cette revendication regard plus l’espace privée et communautaire, que celui public et politique; mais, dans le deux pays, l'islam est devenu, dans la cadre de celle que Kepel appelle "la revanche de Dieu" – c’est-à-dire le retour du religieux dans l’espace public – une identité fondant pour les jeunes issues de l’immigration, que ne se sentent pas partie du pays d'origine mais de celui d'accueil des parentes, de qui cependant ils se sentent refusé. Cet aspect a conséquences particulière pour les femmes, en considération de l'importance qui elles ont dans l'islam, soit théologiquement, soit culturellement, soit en sens géopolitique. Au niveau global, en effet, pour répondre à celle qui Ventura appelle la crise d'identité du monde musulman, tous les mouvements - réformistes, modernistes, traditionalistes - proposent un modèle de société au centre de lequel élaboration sont les femmes. Dans le même temps, dans les pays européens le rôle de la femme musulmane est crucial dans la construction sociale de l'islam en général, ainsi que dans le débat sur l'intégration et la gestion de la religion musulmane, comme démontré depuis les années ’80 de l'importance de l’affaire du foulard en France, plus recentrement en Italie.
Cette proposition est basée sur les premiers résultats d'une recherche de doctorat en cours sur le procès d'enculturation de l'islam en Europe, qui prend en analyse les jeunes issues de l’immigration, les imams, les intellectuels musulmans, en France, dans la région Nord Pas de Calais, et en Italie, dans la région Émilia Romagna. Le but de l'analyse est, dans ce cas, rechercher le rôle de l’islam dans les parcours de citoyenneté et dans la vie quotidienne des jeunes filles issue de l’immigration musulmane maghrébine, en soulignant les points critiques, les défis et les nouvelles possibilités d'intervention sociale. Deux variables interprétatives sont utilisées: cet intergénérationnel et celle de genre. Comme souligné par nombreux auteurs, en effet, les conflits intergénérationnels - entre parents et fils - et ceux de genre- en regard à la construction sociale des rôles masculin et féminin - sont centraux dans les transformations des sociétés contemporaines. Dans le cas des jeunes femmes issues de l’immigration, ils assument des caractéristiques socioculturels particuliers, en considération, de la différence dans les références culturelles entre parents et filles, du rôle des femmes dans la tradition des pays du Maghreb, de la conception musulmane de la femme, de la construction sociale du rôle des femmes dans la famille et dans la société dans laquelle elles vivent. Attention spéciale est mise sur la résurgence de la dimension morale et éthique dans l'islam contemporain, que rend la religion une demi et signifiant caractéristique, non seulement en ce qui concerne les procès d'intégration, mais aussi pour ce qui concerne l'action sociale, la négociation de la citoyenneté, la participation politique.

Intergénérationnel, Intégration, Femmes, Islam