L’État social actif, 10 ans après… qu’en-est-il pour le travail social en CPAS ?
Année : 2011
Thème : Regards critiques de deux travailleurs sociaux au sein d’un CPAS et de la Fédération des CPAS
Type : Analyse d'expérience : d'intervention, de formation, de recherche...
Auteur(s) :
DESOMER Valérie (Belgique) – valerie.desomer@uvcw.be
HANQUET Daniel (Belgique) – daniel.hanquet@gmail.com
HANQUET Daniel (Belgique) – daniel.hanquet@gmail.com
Résumé :
La Belgique vit une crise politique fédérale majeure. Au niveau local, les communes et les CPAS (centres publics d’action sociale) ressentent vivement aujourd’hui les effets de la crise financière de 2008 avec en parallèle des crises culturelles, environnementales et migratoires.
Pour cette communication, nous nous référons au résumé proposé par l’axe 1. Nous partirons de l’action publique menée par les CPAS, au cœur de la politique d’insertion socio-professionnelle, assurée par les acteurs de terrain que sont les travailleurs sociaux confrontés à un contexte de crises, à une idéologie surréaliste de l’État social actif et à un État fédéral démissionnaire : comment développer un pouvoir d’agir en tant qu’acteur de développement d’un social supposé être durable ?
Nous comptons, au départ d’une analyse réflexive sur les CPAS, tirer un bilan de 10 années d’État social actif ; celui-ci inspiré des politiques anglo-saxonnes (Giddens, Blair, Clinton), qui prétend préserver l’essentiel de l’État-providence, mais tout en évitant si possible ses effets pervers déclinés par l'inactivité et l'enlisement des personnes en situation de dépendance. Un des grands principes transversal est d’activer les personnes exclues de la sphère économique par une formation permettant une qualification ou par un travail. Une importante proportion de cette insertion va à l’encontre du principe d’équité sociale. Depuis 1999, quels sont les conséquences d’une telle politique dans le vécu quotidien des travailleurs sociaux au sein des CPAS? Nous examinerons en amont les politiques sociales et en aval la mise en œuvre des interventions sociales développées au sein des CPAS.
Nous le ferons avec un regard critique de travailleurs sociaux engagés au sein des CPAS, en tant qu’acteurs sociaux, intervenants de terrain, militants, formateurs et citoyens engagés au sein d’associations nationales et internationales. Notre communication se fera à deux voix, l’une sera celle d’un travailleur social engagé depuis 30 ans dans un CPAS et l’autre sera celle d’une travailleuse sociale, conseiller au Centre de Formation de la Fédération des CPAS. Nous nous baserons sur le contenu de trois journées d’étude organisées par la Fédération des CPAS en mai 2010 sur le thème « L’État social actif, 10 ans après, quel bilan ? ». Celles-ci ont rassemblé 160 travailleurs sociaux avec lesquels nous avons échangé sur les constats et l’avenir d’une telle politque. Nous baserons également notre exposé sur l’expertise de la Fédération des CPAS via la radioscopie réalisée en 2010 par le service d’insertion socio-professionnelle. Celle-ci est une outil de comparaison et de gestion qui permet de mieux comprendre l’évolution de l’accompagnement social réalisé par les travailleurs sociaux en termes d’aide sociale, de revenu d’intégration, d’évolution des catégories d’usagers et globalement du travail effectué sur le terrain par les CPAS dans un contexte socio-économique de plus en plus difficile et contraignant.
Notre exposé portera sur :
- la viabilité de l’État social actif en lien avec les missions fondamentales des CPAS ;
- la création de nouvelles catégories d’usagers et l’émergence de nouveaux métiers du social, conséquence de la spécialisation du travail social ;
- le lobbying de la Fédération des CPAS face aux exigences de la gouvernance communale, régionale et fédérale : quelle influence sur les décisions, quel est le travail de veille, quelle synergie mettre en place avec les autres partenaires institutionnels ? ;
- l’élaboration d’un dispositif de formation continue pour les travailleurs sociaux des CPAS en conséquence de cet État social actif et comment développer le pouvoir d’agir des travailleurs sociaux? Expérience de co-construction d’une formation basée sur une recherche-action (2009-2012) menée par le Laboratoire du Développement du Pouvoir d’Agir de l’Université de Laval à Québec et organisée par le Centre de Formation de la Fédération des CPAS
Pour cette communication, nous nous référons au résumé proposé par l’axe 1. Nous partirons de l’action publique menée par les CPAS, au cœur de la politique d’insertion socio-professionnelle, assurée par les acteurs de terrain que sont les travailleurs sociaux confrontés à un contexte de crises, à une idéologie surréaliste de l’État social actif et à un État fédéral démissionnaire : comment développer un pouvoir d’agir en tant qu’acteur de développement d’un social supposé être durable ?
Nous comptons, au départ d’une analyse réflexive sur les CPAS, tirer un bilan de 10 années d’État social actif ; celui-ci inspiré des politiques anglo-saxonnes (Giddens, Blair, Clinton), qui prétend préserver l’essentiel de l’État-providence, mais tout en évitant si possible ses effets pervers déclinés par l'inactivité et l'enlisement des personnes en situation de dépendance. Un des grands principes transversal est d’activer les personnes exclues de la sphère économique par une formation permettant une qualification ou par un travail. Une importante proportion de cette insertion va à l’encontre du principe d’équité sociale. Depuis 1999, quels sont les conséquences d’une telle politique dans le vécu quotidien des travailleurs sociaux au sein des CPAS? Nous examinerons en amont les politiques sociales et en aval la mise en œuvre des interventions sociales développées au sein des CPAS.
Nous le ferons avec un regard critique de travailleurs sociaux engagés au sein des CPAS, en tant qu’acteurs sociaux, intervenants de terrain, militants, formateurs et citoyens engagés au sein d’associations nationales et internationales. Notre communication se fera à deux voix, l’une sera celle d’un travailleur social engagé depuis 30 ans dans un CPAS et l’autre sera celle d’une travailleuse sociale, conseiller au Centre de Formation de la Fédération des CPAS. Nous nous baserons sur le contenu de trois journées d’étude organisées par la Fédération des CPAS en mai 2010 sur le thème « L’État social actif, 10 ans après, quel bilan ? ». Celles-ci ont rassemblé 160 travailleurs sociaux avec lesquels nous avons échangé sur les constats et l’avenir d’une telle politque. Nous baserons également notre exposé sur l’expertise de la Fédération des CPAS via la radioscopie réalisée en 2010 par le service d’insertion socio-professionnelle. Celle-ci est une outil de comparaison et de gestion qui permet de mieux comprendre l’évolution de l’accompagnement social réalisé par les travailleurs sociaux en termes d’aide sociale, de revenu d’intégration, d’évolution des catégories d’usagers et globalement du travail effectué sur le terrain par les CPAS dans un contexte socio-économique de plus en plus difficile et contraignant.
Notre exposé portera sur :
- la viabilité de l’État social actif en lien avec les missions fondamentales des CPAS ;
- la création de nouvelles catégories d’usagers et l’émergence de nouveaux métiers du social, conséquence de la spécialisation du travail social ;
- le lobbying de la Fédération des CPAS face aux exigences de la gouvernance communale, régionale et fédérale : quelle influence sur les décisions, quel est le travail de veille, quelle synergie mettre en place avec les autres partenaires institutionnels ? ;
- l’élaboration d’un dispositif de formation continue pour les travailleurs sociaux des CPAS en conséquence de cet État social actif et comment développer le pouvoir d’agir des travailleurs sociaux? Expérience de co-construction d’une formation basée sur une recherche-action (2009-2012) menée par le Laboratoire du Développement du Pouvoir d’Agir de l’Université de Laval à Québec et organisée par le Centre de Formation de la Fédération des CPAS
Mots clés :
Etat social, Intervention sociale et travail social, Administration locale
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