CAMPAGNA Pierre (Luxembourg) – zamani@pt.lu
SCHMIT Charel (Luxembourg) – charel.schmit@education.lu

Si le travail social et l’aide sociale sont l’objet d’approches scientifiques cela représente encore une activité discrète par rapport au déploiement de recherches qui est effectué dans d’autres domaines tels que la médecine ou la psychologie. Il est vrai que pour ceux qui n’ont pas besoin de l’aide sociale il s’agit souvent d’une terre lointaine, où il vaut mieux ne pas s’aventurer. Alors que pour ceux qui y sont confrontés, l’objectif consiste à en sortir et à oublier au plus vite ce qui souvent n’est qu’un long moment pénible et douloureux qui confronte des individus et des familles à leur impuissance à mener une vie autonome et où ils risquent de perdre même leurs rêves les plus modestes.

Pour tout chercheur, l’aide sociale représente un vaste champ de tensions à la fois personnelles (client – travailleur social), qu’institutionnelles. Dans ce champ de tensions perpétuelles bien rares sont les moments permettant en « sérénité » une mise à plat des pratiques et une évaluation des vécus.

En adoptant, avec l’introduction d’un droit à l’aide sociale (loi du 18 décembre 2009), une réforme des offices sociaux et une redéfinition des activités et des procédures en matière d’aide sociale, le Grand-Duché de Luxembourg se trouve dans une fenêtre d’observation propice aux recherches et à l’observation, pratiquement en temps réel, des phénomènes sociaux qui vont favoriser ou ralentir l’émergence d’une approche professionnelle évaluative de l’impact, des répercutions et finalement de l’efficience de tout investissement opéré dans ce domaine.

Aussi avec le passage à une nouvelle loi sur l’aide sociale et une réforme des offices sociaux il nous est apparu important d’expliquer le changement attendu ainsi que ses répercutions sur les équilibres en place.

Politique sociale, Professionnalisation, Changement