La santé mentale dans les pays occidentaux : un rôle spécifique pour le travail social dans les alliances professionnelles
Année : 2012
Thème : Analyse d'expérience : d'intervention, de formation, de recherche...
Type : Analyse d'expérience : d'intervention, de formation, de recherche...
Auteur(s) :
MAELSTAF HILDE (Belgique) – hilde.maelstaf@ap.be
Résumé :
La croissance des problèmes psychiques et mentaux est une réalité. Les troubles mentaux affectent un nombre impressionnant de personnes. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé c’est le problème le plus important dans les sociétés occidentales.
Aujourd’hui il existe des troubles nouvellement identifiés : nouveau type d’incertitude, les responsabilités individuelles trop importantes, la peur et même hystérie collective ou maladies socio-génétiques causent des perturbations chroniques de l’équilibre mental et produisent structurellement un univers de vulnérabilité. Cette vulnérabilité structurelle se traduit sous la forme de blessures individuelles (somatiques, psychosomatiques et mentales, souffrance sociale ).
Le vieillissement montre aussi la vulnérabilité et touche à un domaine où nos soins, ne sont pas adaptés.
Le vieillissement n'est pas une qualité ni un défaut, c'est un fait. Faut-il plus de spécialistes ou des nouvelles alliances professionnelles ?
Un autre élément qu’on traitera pendant la conférence est le paradoxe entre une croissance économique de nos sociétés et la croissance de l’exclusion ainsi que le lien entre l’exclusion sociale et problèmes de santé mentale défini comme un cercle vicieux .
Le problème de l’adaptation des services de santé mentale et de la formation des professionnels devient un défi majeur.
Depuis 2005 une étude menée par la Haute école d’Anvers (travail social) essaie de répondre aux quelques éléments de ce défi en utilisant une multi-méthode. L’objectif est l’amélioration de la connaissance des types de soins et de traitements en première ligne, ainsi qu’une vue sur les stratégies pour contacter d’autres spécialistes et connaître les types de collaboration (et les problèmes envisagés) entre acteurs de la santé mentale au niveau local urbain à Anvers.
Dans une première phase, deux groupes cibles ont été interrogés les médecins généralistes, les travailleurs sociaux (du Centre Publique d’Action Sociale et de la psychiatrie).
Surtout les acteurs de santé mentale en première ligne sont demandeurs d’une meilleure collaboration (80% des médecins généralistes) ; ceux-ci sont de plus en plus souvent confrontés à la grande masse de plaintes de type psychologique, psycho-sociale et souvent des multi-problèmes. La collaboration demandée concerne différents domaines : la communication, la formation, la supervision, les thérapies, les soins, ainsi que des projets ‘d’activation’. Ces derniers se situent entre la prévention, l’éducation et la thérapie et les travailleurs sociaux sont les mieux placés pour développer et coordonner ce type de projet. Notre étude montre aussi que les formations initiales ne développent pas assez les compétences nécessaires pour travailler dans un contexte de collaboration interprofessionnelle.
Dans une deuxième phase la recherche se concentre sur un inventaire des bonnes pratiques de collaboration entre professionnels dans le domaine des services ambulatoires de santé mentale. Sur base de cette information, une typologie des alliances professionnelle fut créée, basée sur différents critères : l’intensité des contacts, la mutualité, la reconnaissance de compétences de chaque acteur, la (in)formalité, le nombre de domaines… Le rôle du travailleur social en première ligne est plus facile à définir alors qu’en deuxième ligne le travailleur social se transforme facilement en thérapeute.
La dernière phase est celle de la recherche action dans laquelle seront organisées des tables rondes à partir de juin 2007 avec des professionnel(le)s venant de la médecine, du travail social, des soins à domicile, des maisons de quartier ainsi que des volontaires. Le but est de tester la faisabilité au niveau local des modèles de collaborations définis dans la phase antérieure et sur base des résultats (consensus) de développer un plan d’action. Les premiers résultats seront disponibles en juillet.
Mots clés :
Protection de la santé, Formation, Bonne pratique
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