Le numéro 6 de la revue de l’AIFRIS ‘Écrire le social’ est disponible sur CAIRN.

Il y a quelques années, je rédigeais mon premier éditorial pour la revue le Sociographe avec « Une certaine jeunesse dans l’emploi ». Et au fond, avec cette demande de rédiger un éditorial pour la revue Écrire le social, me voilà presque de retour dans cette même jeunesse dans l’emploi. C’est un premier éditorial alors même que j’en ai rédigé pas loin d’une centaine. C’est un peu comme si on me demandait de faire une mayonnaise ailleurs qu’à mon domicile et avec les instruments qui ne sont pas les miens. Est-ce que j’y arriverai ?

C’est qu’une revue, comme son nom l’indique, suppose non seulement qu’on l’ait vu, mais qu’on y soit revenu et qu’on l’ait revu et encore revu. Il y a un rythme, une fréquence, un peu comme une habitude, de celle que d’aucuns détestent à domicile et s’y soumettent avec amertume lorsqu’il s’agit des contraintes quotidiennes. Mais on expose bien volontiers pour autant l’appartenance à ce quotidien lorsqu’il s’agit d’énoncer ses appartenances à une famille avec son compagnon, ses amis, enfants, famille, etc. Et peut-être qu’une revue est un plaisir scopique davantage qu’un plaisir de lecture. Entendons bien qu’il s’agit peut-être de voir et être vue plus que de lire, en tout cas dans le terme même de la revue.